Je le savais ! Et aussi, il y a ça.
Et je précise qu'il faut cliquer sur les liens hypertexte. Et faire partie de la famille pour comprendre. Oui, les private jokes, c'est nul. Mais bon, une fois de temps en temps, hein...
"Règle générale, j'ai rapporté ce que j'avais observé de curieux dans le monde ; mais j'ai choisi, de même, ce qui me semblait de nature à montrer la splendeur des hommes, et j'ai parlé encore des poésies, des arbres, des herbes, des oiseaux et des insectes." -- Sei Shônagon, Notes de Chevet
Je le savais ! Et aussi, il y a ça.
Et je précise qu'il faut cliquer sur les liens hypertexte. Et faire partie de la famille pour comprendre. Oui, les private jokes, c'est nul. Mais bon, une fois de temps en temps, hein...
Mon voisin, sur le quai, peste, ronchonne, jure et fulmine.
Ben oui mais en même temps, monsieur, un sapin de Noël de 2m de haut sur 1m60 d'envergure, à 18h12 sur la ligne 13, çavapaêtpossib', hein.
Un livre qu'on s'est forcé à lire -- Les émissions de télé-réalité du type Secret Story -- Un escalier -- Les yeux d'un rêveur absorbé dans ses pensées -- Une journée grise passée chez soi sans sortir ni rien faire -- Une coquille d'oeuf : l'absolu contraire du plein -- Mon réfrigérateur en ce moment -- Une chambre d'hôtel dont on n'a pas encore pris possession -- Un achat impulsif un jour de grande déprime -- Un sac dont on ne se sert plus depuis longtemps, tout écrasé au fond d'un placard -- Une dispute qui ne mène à rien -- Le ciel de février.
"Lunes et soleils, mois et jours sont les hôtes de passage de cent générations et les ans aussi qui se suivent sont voyageurs. Celui qui, toute sa vie, se balance sur un bateau, celui qui tient au mors un cheval et va ainsi au-devant de la vieillesse, les jours étant le voyage, du voyage fait sa demeure."
Je ne lis pas souvent ce livre, si bien qu'à chaque fois j'oublie ses premières lignes -- et à chaque fois que je l'ouvre, c'est la même surprise, la même reconnaissance et le même réconfort.
Last year she said : Come pick me up,
it's more fun getting there together
-- This year
I'm going alone
- L'odeur d'encens, par surprise, dans la rue.
- Certains feux rouges sont si longs, ici, qu'il faut courir pour les attraper comme des bus.
- Depuis que je suis ici, j'ai entendu exactement 10 coups de klaxons (oui, je les ai comptés).
- Honmaya! (à prononcer avec l'accent du Kansai)
- Un mouvement et des couleurs vous attrapent le coin de l'oeil, si bien que vous tournez la tête : derrière vous, deux maiko s'en vont à leurs affaires en traînant leurs okobo avec un petit bruit doux sur le macadam.
- Le soleil couchant sur les collines, derrière Shijô-dôri et ses boutiques.
- Trois achats = huit sacs, sachets, papier-bulle et autres emballages. ET un petit "glaçon perpétuel" pour maintenir ma salade au frais le temps que je rentre.
- Les conversations japonaises, leur rythme -- les exclamations et les onomatopées, les sons qui n'appartiennent qu'à cette langue.
- Les mini-poulpes en sucette au marché de Nishiki.
- Le temple de Kennin-ji.
- Demain je pars et je ne sais pas comment je vais y arriver.
Le scribe recueille
la parole morte
Les lèvres collent un peu
aux dents luisantes
que le bout de ses baguettes d'argent
vient heurter
Soigneusement, d'entre
les muqueuses encore humides
il extrait
-- quoi ?
Le scribe connaît
chacun des mots qu'il déplie
Un chapelet de cocons familiers
les phonèmes et les diphtongues
ses intimes et pourtant -- inconnus
rendus neufs à chaque fois
par celui qui
les a prononcés
Ainsi
en silence,
le scribe recueille
chacun des mots qu'il déplie
-----------------
Avec une fin qui me convient mieux...
Le scribe recueille
la parole morte
Les lèvres collent un peu
aux dents luisantes
que le bout de ses baguettes d'argent
vient heurter
Soigneusement, d'entre
les muqueuses encore humides
il extrait
-- quoi ?
Le scribe connaît
chacun des mots qu'il déplie
Un chapelet de cocons familiers
les phonèmes et les diphtongues
ses intimes et pourtant
rendus neufs à chaque fois
par celui qui
les a prononcés
C'est une sorte
de fracture :
-- le scribe ne connaît
pas la parole qu'il recueille
Même seule sous la pluie
elle sonne toutes les heures
la cloche du temple voisin
- Because it's an exercise in meditation and self-control.
- Because it's a hit or miss kind of thing.
- For the bursts of relief between needle-strokes, like a swimmer coming up for air.
- Because it's not everyday I let a guy tape saran-wrap over my back.
- Because it hurts.
- Because after you've had a few, they give you free touch-ups.
- For the needle's vibrations, shivering awakeness right down to your bones.
- Because it's ink -- the stuff of books, and writing -- into my skin.
Une grue blanche, trois érables et un gingko
quelques notes de flûtes dans l'air
-- un soir d'automne
Suis-je la seule à l'avoir vu
le héron qui s'est posé
sur le toit du théâtre Minami-za ?
Deux images prises à quelques minutes d'intervalle depuis mon balcon, au terme d'une journée tellement pourrie que je préfère ne pas en parler.
Le vent qui fait trembler les cloisons en bois d'une vieille bâtisse -- Les cris d'oiseaux parfaitement artificiels qui signalent que le feu est vert pour les piétons -- Le claquement sec des geta dont les semelles de bois résonnent sur le macadam -- Les petites voix incessantes qui annoncent que l'escalator monte, que l'escalator descend, que les portes de l'ascenseur s'ouvrent, que les portes de l'ascenseur se ferment, que le bus tourne à droite, que le bus tourne à gauche... -- Le braillement indigeste des activistes d'extrême-droite, qui sillonnent la ville dans des camionnettes noires en meuglant des slogans nationalistes dans un porte-voix -- Le vacarme des oiseaux dans les branches, au jardin Shôsei-in, qui fait soudain prendre conscience qu'on est en Asie -- Le grincement du "plancher-rossignol" du château de Nijô, qui résonne sous les chaussettes et permettait d'avertir quand un intrus avait pénétré dans les lieux -- Les "eeeeeeeeeEEEEE !" qui montent en volume et en hauteur quand les Japonaises expriment leur surprise - que dis-je, leur stupéfaction !! - devant une chose ou une autre -- Le crissement de papier sec que font les feuilles de lotus lorsqu'elles frottent l'une contre l'autre -- Le ronronnement de la circulation par-delà ma vitre.
Oh là là, bon, on peut bien rigoler de temps en temps, non ? J'ai le jetlag dans les jambes, moi, hein.
What windows we carve for ourselves
What small spaces
breaths -- silences in which we can
at last
pause
- 'Tain, tout ce taf à régler !
- A la date d'expiration de mon passeport (2014 si je ne m'abuse, mais si je me trompais catastrophiquement ??)
- It takes a muscle to fall in love
- Quels DVD j'emmène ? Et quels livres ? Et quels CD ? Et quelles fringues ? Et et et ?
- Si je ne débranche pas mon frigo, ça ira ? Six ans qu'il tourne sans interruption, il devrait pouvoir se débrouiller cinq semaines tout seul, tout d'même.
- A celle qui m'a dit "fais-le pour toi, fais-le pour moi. Il y a la vie, aussi".
- A une plus grande valise.
- A celle qui commence à bosser demain
- Au dîner de jeudi soir.
- Aux érables rouges du côté du Kiyomizu-dera, qui valent bien la peine qu'on se décarcasse un peu.
Eyes closed I see my hair
tendrils and algae
dancing in clear green glasswater
-- which, inexplicably,
makes me feel like crying
Comme une voix claire et vive
qui soudain me fait lever la tête
-- le soleil couchant
Pick yourself up
dust yourself off
clap your hands and say
-- my heart will mend
because it will be true
eventually
Un site qui me fait exactement le même effet que la photo de ciel qu'Arte passe (passait ?) avant et après sa météo...
At first I did not want to write anything.
Then I thought, well, it's a part of your life, it deserves to be mentioned. I wrote and rewrote. I deleted a veritable thesaurus of grief; I wanted precious sentences about pain and the cessation of pain. Then I wanted to say sisters come in many different shapes and sizes. Also I thought I'd write about London, Nicaragua, mojitos and high-heeled shoes. How some people make you a better person, how life is harder when they are taken away, and how the world is not right. I thought about orphans, and loneliness. I wrote a lot.
It went on and on. Then I thought, this blog is about saying as much as I can in as few words as possible.
So here it is: courage, and grace.
And this will have to do.
Les feux d'artifice -- Une amitié que le temps ne dément pas -- On est arrivé de nuit dans l'endroit où l'on va passer ses vacances ; le lendemain matin, on ouvre ses volets sur un paysage entièrement nouveau -- Un très grand arbre en toutes saisons -- Voir une étoile filante -- Un très très bon livre -- Le Magnificat de Bach -- Les tableaux des primitifs flamands -- Le soleil se couche, et la lumière rasante éclaire les nuages dans le ciel -- Un nouveau manteau enfilé un matin d'hiver -- Se coucher avec le sentiment du devoir accompli -- Une tarte aux myrtilles livrée pile au moment opportun.
Oui alors. Donc. Bon. Euh...
Du 23 octobre au 30 novembre 2010, mon adresse sera donc Gojo-dori, Kyoto (non elle n'est pas complète, faut pas déconner non plus on est sur internet, tout d'même :D)
Je pense que dans un jour ou deux, j'aurai eu le temps d'absorber la nouvelle et je serai euphorique. Pour l'instant, je suis juste pétrifiée. Mais kesskejfaisohlalakesskejfais ?!?!
Et accessoirement, je n'ai pas mon billet d'avion, mais c'est un détail...
L'odeur de térébenthine et le ronronnement sourd
qui flottent dans les airs : appartiennent-ils
au dragon gravé sur la façade ?
Lately I often think about
things I believe
things I can't believe
things I must believe
-- and find I cannot know
which is which
Derrière les murs les étoiles guettent
que viennent-elles faire ici bas
Pauvres mortels n'avions rien demandé
que regarder la lune dormir jusqu'à plus soif
et de quoi tisser nos contes froids à la veillée
-- Silence vous autres dans la cheminée
Bon ! Maintenant que j'en ai un peu moins, de travail, je peux parler des...
5 Choses à Ne Pas Faire Quand on a du Travail !
(Idée courtesy of Nine, qui m'a d'ailleurs précédée avec son propre Top 5 sur la question...)
- Se fixer une heure. Vous je ne sais pas, mais moi, je ne me mets PAS au travail s'il est genre 13h51. Il me faut des horaires "ronds" (et quart, la demie, moins le quart, pile) (et quiconque essaie de me psychanaliser sur mes manies... ben… il a du boulot). Donc je me dis : "bon, il est 13h51, jusqu'à 14h, j'ai le temps de lire cet article/faire une partie de Bejeweled Twist/manger un yaourt en finissant ce chapitre". Moralité, le temps que je lise cet article/fasse une partie de Bejeweled Twist/mange un yaourt en finissant ce chapitre, l'heure tourne, et il est… argh ! 14h07 ! Maintenant, je dois attendre 14h15 ! Bon, du coup, autant lire cet autre article/faire une nouvelle partie de Bejeweled Twist/manger une banane en commençant le chapitre suivant. Et ainsi de suite jusqu'à 17h24, heure où, paniquée devant les trois heures de retard que je me suis prises dans la vue, je m'aperçois qu'il est inutile d'attendre 17h30 pour me mettre au boulot et je bosse jusqu'à 1h30 du mat'.
- Se dire "je ne peux pas travailler dans un tel bordel". Ranger son bureau. S'apercevoir du coup que le tiroir est en bazar lui aussi. Commencer à le ranger. Trouver un vieux carnet de 2005, celui où y'a aussi mon voyage au Tibet ! Se dire "oh tiens, je pourrais regarder les photos, non ?" Regarder les photos de l'Islande, qui sont au même endroit que celle du Tibet. Soupirer un brin après ses voyages. Se rappeler le kimono rapporté du Japon. Vider l'armoire pour retrouver ledit kimono. Ne pas trouver le kimono (qui est dans une AUTRE armoire), mais mettre la main sur un super pull qu'on avait complètement oublié. Essayer le pull. Se dire "ça, ça irait bien avec de l'eye-liner et mes bottines à clous". Mettre de l'eye-liner. Mettre ses bottines à clous. Mettre aussi un jean qui complète bien l'ensemble*. Contempler la pièce, qui ressemble à une brocante de village maintenant qu'on a vidé le tiroir du bureau, l'étagère à photos, l'armoire à fringues, 3 boîtes à chaussures et le petit meuble makeup. S'apercevoir qu'il est 17h24. Pleurer.
- Se dire "bon, je traite toutes les petites tâches, et ensuite, je m'attaque au gros dossier, l'esprit entièrement tranquille". Moralité, on répond à 15 000 e-mails, mais on en reçoit 30 000 en retour, 12 nouvelles petites tâches viennent s'ajouter à la liste initiale, 3 coups de fils arrivent (dont un de 45 minutes de discussion acharnée se terminant par "bon, ben attendons un peu avant de décider"), faut relire le texte que X ou Y vient de terminer et doit publier demain, ah, et puis faut aller à la Poste aussi, flûte, j'ai failli oublier, est-ce que c'est encore ouvert à 17h24 ?
- Faire mon blog.
- Faire mon blogroll. De haut en bas, paf, lire tous mes blogs préférés à la suite. Lire ensuite tout LEUR blogroll. Sea of Shoes ! Hyperbole & a Half ! Dooce ! Lolcats ! YouTube ! Facebook ! 17h24 !
* C'est-y pas génial de travailler à domicile ?
Parce que c'est bien connu, ça va mieux en le disant...
- Le fait de devoir garder les fenêtres ouvertes 24h/24 sous peine de mourir de suffocation : merci le camion qui passe à l'aube, les ivrognes qui beuglent jusqu'à 3h du mat', l'acharné de la décapeuse qui met son appareil en marche dès 7h30 le dimanche, et ainsi de suite.
- Partant, les HURLEMENTS perpétuels du gamin des voisins. Il ne dort jamais, ne fait pas la sieste, doit s'alimenter par les oreilles pour pouvoir mieux garder la bouche ouverte pour brailler. Et j'habite à deux maisons de chez lui !
- Les gens qui ne font pas leur taf'.
- Depuis début juillet, ma ligne de métro est bondée à toute heure. Matin, midi, soir, semaine, en journée, le week-end. Du monde, du monde, du monde. C'est l'heure de pointe perpétuelle. Mais bon sang, c'est les vacances !! Qu'est-ce que vous faites là, tous autant que vous êtes ?
- La stupide chanson de Zaz.
- La tendinite chronique causée par le port permanent de ballerines extra-plates.
- Le boulot qui s'accumule, partout, tout le temps. Travailler énormément, ça ne me dérange pas. Ne pas pouvoir penser à autre chose, au point que ça me réveille la nuit, en revanche, j'apprécie nettement moins.
- J'ai la win des CD, mais la lose des livres ; rien de ce que j'ai acheté ces derniers temps ne me plaît.
- Les gens qui. S'arrêtent pile. Au milieu. Du. Chemin.
- Moi.
Au large des amers
la salive est reine -- la peau
de l'eau la peau des rochers
mica derrière le luisant
le verre et la brume règnent
eux aussi troubles
et fascinés
-- cartilage lent rongé par
le vent la caresse finissante
et la rumeur
amère
C'est la 400ème, les zamis !
Ouais ouais ouais... *soupir*
Quoi, vous ne pensiez pas que j'allais en mettre 400, quand même ? Mais j'aurais pu. J'AURAIS PU !
Tonight I felt like throwing
a huge temper tantrum
a screaming kicking writhing episode
involving gnashed teeth
unheard-of physical violence
small animals shrieking
and blood on the walls
-- Instead, I ate another chocolate cookie.
Un bon livre -- Les montagnes himalayennes ; les montagnes en général bien entendu, mais l'Himalaya... ce n'est pas pareil -- Un concert qui ne soit pas de musique classique -- On pose le pied dans un endroit inconnu ; tout est immense, de la première inspiration prise dans cet air nouveau à tout ce qui nous attend ensuite -- Les cathédrales -- Le Requiem de Mozart -- On bascule la tête en arrière durant une nuit d'été, à la campagne, et la Voie Lactée est juste là -- Le temps nécessaire pour apprendre les 1 945 kanji officiels en japonais -- L'espace entre les bras de la personne qu'on aime -- Les possibilités.
Là dans les longs silences délicieux
Là où le sang à mes oreilles murmure
Là dans le crépuscule paresseux
-- Dans mon ombre debout contre le mur
Là où le sang à mes oreilles murmure
Dans les songes que la nuit me permet
Dans mon ombre debout contre le mur
Dans un livre ouvert seul à mon chevet
Dans les songes que la nuit me permet
Là derrière mes paupières encore nues
Dans un livre ouvert seul à mon chevet
-- Là dans ce qui restera inconnu
Là derrière mes paupières encore nues
Dans la caresse que ma paume ignore
Là dans ce qui restera inconnu
Là quand je m'éveille et quand je m'endors
-------------------
Là, il va falloir un peu d'explications. Cet essai est né après la lecture d'un post de Nine -- celui-là très précisément. Ce n'est pas une réponse ou un hommage, ça n'a rien à voir avec ses persos ou son histoire, c'était juste... un coup d'inspiration né en lisant ces lignes. Comme on en discutait quelques posts auparavant, je me suis dit que j'allais ajouter à cette inspiration une contrainte supplémentaire, celle de la forme -- le pantoum me convenait parfaitement parce que j'avais en tête cette idée de répétition. Au final, ça donne quelque chose de très différent de ce sur quoi j'étais partie -- je me demande si je ne vais pas faire la version "libre" que j'avais en tête... Bref, voilà ! Maintenant, fini les explications ! (Et quiconque me dit que mes vers ne font pas tous exactement 10 pieds au sens orthodoxe du terme, et que je n'ai pas respecté l'alternance "intérieur/extérieur", hé ben, tant pis ! Voilà ! Je suis moderne, j'm'en fous des contraintes, libertéééé !!)
Enfin debout quand même
-- là immobiles pressés dans
l'ambre du présent passé et
à venir
----------------
Je crois que c'est une sorte de réponse à celui-ci...
En réponse au post de Claire (qui a bien souffert, la pauvrette, mais semble guérie), et parce que je suis d'humeur à me plaindre aujourd'hui malgré le yoga qui a apporté un peu de soulagement à mes pauvres vertèbres lombaires, voici les cinq choses à éviter à tout prix lorsqu'on s'est coincé le dos.
1) Imaginer être efficace. Oubliez ça. Mettre une paire de chaussettes prend 15 minutes par pied, on fait tellement de bruit -- verres brisés pour cause de maladresse, gémissements à fendre l'âme au moindre mouvement, déplacements d'un pas pas lourd et hésitant -- que le voisin du dessous vient demander ce qui se passe (véridique), le trajet canapé-cuisine prend une heure en s'appuyant à la table, à la chaise, au bureau, au mur... Bref, des journées où il faut éviter de ne serait-ce que penser à faire des choses normales.
2) Dormir. C'est terrifiant. Après avoir avalé des antalgiques, des anti-inflammatoires, massé la zone endolorie avec divers gels plus ou moins efficaces, appliqué maints emplâtres, bouillottes et autres foies de crapaud chauds, on se met dans une position vaguement confortable, on ferme les yeux (en gémissant), et on sombre dans le sommeil. Au réveil, le cauchemar : on se rend compte que les vertèbres se sont soudées les unes aux autres, en coinçant tous les nerfs en position "douleur aiguë" ! Impossible de bouger !! Impossible de respirer !!! IMPOSSIBLE DE SE LEVER !!! (Ce qui devrait être une bonne chose, techniquement, mais ne l'est pas. Il n'y a pas de justice. Pourquoi sont-ce justement les choses les plus inconfortables qui obligent à rester couché ?)
3) Se mettre du vernis à ongles sur les orteils. Hahahahahaha. 'Nuff said.
4) Mettre des talons hauts. En fait, la seule vue d'un escarpin fait hurler vos vertèbres. Je le sais, je les ai entendues pas plus tard que tout à l'heure en passant devant mes Tory Burch. Allons ! 9cm à peine ! Avec un plateau, en plus !! Et je les ai portées pour la soirée de Noël au bureau. Ben non. Y'a pas, c'est effrayant, le cri d'une vertèbre.
5) S'étirer. On pense que ça va aller, et puis soudain, c'est le drame -- douleur fulgurante, hurlement vite réprimé (ou pas), recroquevillage gémissant sur le matelas. Il y a un nerf coincé en bas à droite de votre dos, donc quand vous vous étirez, ça fait une crampe dans la plante du pied gauche. Normal, quoi.
"Excusez notre retard. Nous étions en mission. En mission importante".
J'espère que les dialoguistes de Stargate SG-1 ont gagné un prix pour leur sens du rythme, de l'originalité et de la repartie. Moi, ça m'a fait beaucoup rire, en tout cas.
Un rêve de bombe atomique et de lave orange --
je me réveille avec
un sacré mal de dos
Today feeling particularly adventurous
I went two métro stations beyond
my intended destination
Bon, je ne parle pas souvent de musique par ici, parce que je ne me considère pas vraiment comme une mélomane hyper-pointue, même si j'ai tout le temps de la musique qui tourne en background, mais... ces derniers temps, j'ai eu un véritable winning streak des CD : il y a eu le dernier Gorillaz, génial pour "le dimanche matin de gueule de bois", disait avec raison je ne sais plus quel magazine... One in Other, le nouvel album de Chloe, tout calme et parfait pour travailler... Contra, de Vampire Weekend, qui donne la pêche avec des percussions marrantes comme tout... et puis il y a aussi Go, le premier album solo de Jonsi, le chanteur de Sigur Ros, que j'adore juste (n'en déplaise à certains qui se reconnaîtront è_é)(nan, j'rigole).
Sur cet album, il y a Around Us. Et là, précisément cette chanson-là, je me la passe juste en boucle ces derniers jours, je ne sais pas pourquoi.
(Et non, y'a pas de clip, c'est juste la musique. Ce n'est pas obligatoire d'écouter, non plus, hein ! Je voulais juste partager un peu. Allez acheter l'album, ça ne ressemble PAS à du Sigur Ros, mais c'est super bien quand même).
I see the walls, then see them fall
You break through them all
I see you crawl, now you stand tall
Grow and grow till tall
In storm we scream against the stream, our eyes watering
Jump into lakes, the surface breaks
We swim underwater, and our mouths - In tune
We all want to grow with the seeds we will sow
We all want to go with the breeze we will blow
We all want to know when we're all meant to go
To a place you and I - Will call home
I see forest, a treasure chest full of labyrinth
I see a door, holes in the floor
We'll break seeds, we'll grow
There's songs, sounds you bring to us
You pin both the wings on us
I hear, I see you sing for us
You go tie a string around us
There's songs, sounds you bring to us
You pin both the wings on us
I hear, I see you sing for us
You go tie a string around us
We all want to grow with the seeds we will sow
We all want to go with the breeze we will blow
We all want to know when we're all meant to go
To a place you and I...
We all want to grow with the seeds we will sow
We all want to go with the breeze we will blow
We all want to know when we're all meant to go
To a place you and I...
I see you grow : I see you grow : Grow taller
Baby bones -- growing blind
buried under soft flesh
Strange to think they are
the same ones you carry to this day
Les nuits d'été à la campagne -- Tôt le matin, on s'habille à tâtons dans la pénombre pour ne pas réveiller une personne qui dort encore -- Du jus de myrtille dans un gobelet noir -- Cet objet du désir -- Le fonctionnement de mon ordinateur -- Un grenier -- Pourquoi y'a-t-il autant de gens qui regardent la Star Ac ? -- Un bijou en jais -- L'intérieur d'un placard, où l'on devine des objets ici et là sans pouvoir les identifier tout à fait -- Gormenghast -- Les origines du monde -- Les raisons de pleurer.
"Are you there ?" you said
Recognising your tired vowels
your slow words gliding through
the sibilant silence of the machine
"Call me back, I guess"
Then unable to reconcile
these sparse sentences with your mouth
that had kissed mine that very morning
Parce que cette photo, à l'origine, avait été prise pour elle.
Et parce que les racines -- même tourmentées, même malades, même battues par les intempéries -- restent solidement présentes pour les générations suivantes.
(Photo prise dans un sanctuaire shintô, je ne me souviens plus de son nom)
Handbook of MRI pulse sequences
proclame le livre posé sur la table :
il y a un scientifique qui habite chez moi !
Lemorte Darthur, de Sir Thomas Malory, ouvert à la page de Lancelot -- Un pot de crème Shu Uemura Red, dont le couvercle métallisé renvoie des reflets roses au plafond, sous la lampe de chevet -- Une pile de linge -- Trois mouchoirs en papier -- Ahab's Wife, de Sena Jeter Naslund, pas encore terminé parce que Lancelot était plus intéressant -- Une plaquette de Nurofen -- Une petite cuiller -- Un peignoir -- Une couette roulée au pied du lit parce qu'il ne fait plus si froid -- Un plaid violet et kaki parce qu'il ne fait plus si froid mais quand même -- A Whistling Woman, de A.S. Byatt, que je viens de terminer mais que je garde là parce qu'il y a un passage intéressant que je voudrais mettre sur le blog -- Le chargeur de mon portable, ce qui présente des risques de strangulation nocturne -- Une vieille édition du Elle anglais -- The Waste Land, de T.S. Eliot, que je n'ai pas encore commencé -- Un peigne -- Deux oreillers -- Un raton-laveur. Ou pas.
"Les sauveteurs de l'extrême", "les déménageurs de l'extrême", "les bûcherons de l'extrême", "les camionneurs de l'extrême", "les pompiers de l'extrême", "les pêcheurs de l'extrême"... C'est quoi, cette mode, sérieux ?
(Et oui, too much daytime TV will eat your soul)
Bon. Bon bon bon. On dirait que février est propice à ce genre d'annonces. Pour l'instant, donc, je pense que je vais laisser ce blog à l'abandon quelques temps. Trop de travail, trop de stress, trop de pluie. Plus tant d'inspiration -- et même plus tant d'envie d'être inspirée.
Je me connais, ceci dit ; je pense que ça reviendra (et si ça ne revient pas, eh bien, et alors ? On ne peut pas dire que je sois franchement indispensable à la blogosphère). Peut-être même que le seul fait d'écrire ce billet servira à éliminer le blocage bizarre qui règne depuis quelques semaines -- et que je serai de retour dans deux jours, toute penaude mais avec une idée en or ! Sait-on jamais...
Enfin bref, je pense que je vais attendre le retour du printemps... et on verra où j'en serai à ce moment-là !
Si donc j'effeuille
mes jours l'un après l'autre
un peu beaucoup à la folie
lequel me restera entre les doigts
-- à la fin ?
- On sourit à tout le monde d'un air béat
- On a découvert le vrai sens du mot "ébouriffer"
- On est toute rouge
- Pourtant, on se promène dans la rue sans maquillage. Dans la rue ! Sans maquillage !! (quoi, moi, futile et superficielle ?)
- On est toute tiède et détendue
- On a vu la lumière : si on n'a pas une peau de lait et de rose, c'est tout simplement parce qu'on n'a pas les bons produits ! Bon sang mais c'est bien sûr : il suffit d'acheter la crème maison, et pof ! Lait et rose, on vous dit !
- On pourrait dormir 12h d'affilée
- On dort 12h d'affilée
- On sent bon bon bon
- On veut y retourner
J'avais oublié, tiens, que Magnolia est un de mes films préférés de ma vie.
Quant à la réponse, c'est : a lot. Never enough.
Humming a merry tune
does not hide very well the fact that
I'm feeling very blue right now
Smoke and Mirrors
Neil Gaiman
Ed. Review
"Mrs. Whitaker found the Holy Grail; it was under a fur coat".
Oui oui, je sais, j'ai parlé d'un livre il n'y a pas si longtemps -- mais comment résister à une nouvelle qui commence par cette phrase ? Donc voilà. Smoke and Mirrors, et notamment Chivalry, qui m'a aidé à commencer la journée d'un bon pied, et qui m'a un peu mis les larmes aux yeux, car en ce moment, moi aussi j'aimerais avoir Galaad dans ma cuisine, qui m'offre la pierre philosophale ou la pomme des Hespérides pendant que je lui prépare un thé. Mais bon...
Ce matin le ciel,
tout comme moi,
ne savait pas comment s'habiller
--------------
* Heureusement, j'avais mon fidèle chapeau !
The Beautiful and Damned
Scott F. Fitzgerald
Ed. Penguin Modern Classics
"There! This was better. She was at the top now and could see the lands about her as successive sweeps of open country, cold under the moon, coaersely patched and seamed with thin rows and heavy clumps of trees. To her right, half a mile down the river, which trailed away behind the light like the shiny, slimy trail of a snail, winked the scattered lights of Marietta. Not two hundred yards away at the end of the bridge squatted the station, marked by a sullen lantern. The oppression was lifted now -- the tree-tops below her were rocking the new starlight to a haunted doze. She stretched out her arms with a gesture of freedom. This was what she had wanted, to stand alone where it was high and cool".
Magnifique, mais une lecture claustrophobique. Sans doute parce que le livre parle de vieillissement, de la routine, du matérialisme et ses poings crispés sur lui-même, de civilisation au bout du rouleau... de lassitude, d'amertume, de rêves qui restent juste ça -- des rêves.
Hier soir sur le trottoir, un garçon torse nu, revolver à la main, menaçait un autre homme, qui reculait et reculait, sans un mot, mains ouvertes devant lui, faisant des gestes d'apaisement.
Encore maintenant, je n'arrive pas à décider si c'était vrai.
Un bijou qui se réchauffe peu à peu à son poignet -- Savoir (à peu près) de quoi demain sera fait -- Une serviette chaude, au sortir de la douche -- Le silence -- Faire la grasse matinée -- Un pull noir si doux qu'il peut être porté à même la peau -- Prendre le temps -- Une rangée de sièges à soi tout seul dans l'avion -- Abondance de nouveaux livres -- L'amour -- L'odeur d'un bâtonnet d'encens qu'on vient tout juste d'allumer -- Une caresse, en passant -- Un oreiller qu'on inaugure dans une taie de coton blanc -- L'imagination.
Quand même quand même... ça fait du bien, ma foi, d'aller faire des courses à Somerfield.
City mist --
all fractured neons and streetlight fireworks
so different from country fogs
and their strange silent cotton dunes
Music in a song
Right for all the wrong
Small thoughts all day long
-- How much, how much
how many ?
Drops of ink in a tattoo
Indians in a canoe
Wind in the bamboo
-- How many, how many
how much ?
Water in the spring
Power for a king
Diamonds on a ring
-- How much, how much,
how many ?
Ways that I love you
Caresses for two
And longing, longing too
-- So many, so many,
so much !
Velvet folds blue and white
a whisper sparkle a glitter crackle
-- snow at nightfall
J'ai réussi à me mettre un trait d'eyeliner sur le globe oculaire. J'ai mal visé et hop, un petit trait noir, juste à côté de l'iris -- effacé en un battement de paupière, mais qui eût cru que ça marquerait ?
Mist and a blue moon
for the New Year celebration --
magic outside
magic inside
Bonne année si vous passez par ici ! Les chiffres ronds, c'est toujours un peu magique, alors... je vous souhaite pour cette nouvelle décennie des monts et des merveilles, des tapis volants, des sortilèges, des chats noirs qui viennent se frotter à vos mollets en ronronnant, des coups de baguette magique, des crapauds qui se transforment en princes, des philtres et des potions, des citrouilles qui se muent en carrosses, de la mandragore et de la poudre de perlimpinpin, des lampes à génie et une petite chauve-souris, et surtout surtout... une année digne d'un conte de fées !