mercredi 30 décembre 2009

351. Choses de la vie familiale

Attendre pour la salle de bains le matin -- "Demande à ta mère/ton père/ton frère/ta soeur" -- Un bon fou rire -- Les grandes tablées -- Les échanges de fringues, sacs, chaussures... -- Le chemin parcouru -- Faire les courses à plusieurs -- Les grosses lessives (et les grosses vaisselles) -- Les ressemblances, là où on ne les attend pas forcément -- Les dissemblances aussi -- Discuter jusqu'à pas d'heure -- Des litres et des litres de café.

jeudi 24 décembre 2009

350. Unbidden remembrance

Like this
fingers and palm --
the memory of my hand
holding yours

mardi 22 décembre 2009

349. A cold cold night

This --
a whisper
in my silence
-- they call it sleep

vendredi 18 décembre 2009

348. Jingle bells

"Un événement neigeux"
a dit Météo France --

rien à voir avec
la surprise silencieuse et ouatée
qui m'attendait
ce matin au réveil

mercredi 16 décembre 2009

347. Un... questionnaiiiiiiiiiiiiiiire !

"Nnnoooooooooon", grognez-vous, "pas encooooooooore"...

Si si. Sur les livres, alors je ne pouvais pas dire non. Allez, on envoie :

1) Si on vous proposait d'écrire votre biographie, vous prendriez qui pour nègre ? (eh oui, tout le monde n'a pas un don pour la littérature)
Je me creuse le ciboulot depuis tout à l'heure pour trouver, mais rien à faire, je ne sais pas. Et puis franchement, pourquoi écrire ma biographie ?

2) Vous êtes en train de lire le tout dernier chapitre d'un livre, celui qui vous a fait passer une nuit blanche, la fin qui vous fait saliver (notez le jeu de mots siouplé) depuis une centaine de pages... lorsque survient un homme, torse nu. On va dire qu'il s'appelle... Daniel Craig. Il a l'air chagrin. Il a une petite douleur à l'épaule, et est persuadé qu'un petit massage lui ferait le plus grand bien. Que faites-vous ?
Je lui fais une place tout à côté de moi (oh là là, mon canapé est si petit, on est vraiment très serrés…), et je lui lis la fin de l'histoire à voix haute, pour qu'il oublie sa douleur et son air chagrin (quoique, ça lui va bien, l'air chagrin, à Daniel).

3) C'est la fin du monde. Quel livre mettriez-vous dans la capsule qui sauvegardera une trace de l'humanité ? (voudriez-vous vraiment que ce soit Orgueil et Préjugés ?)
Ben attends, carrément je voudrais que ce soit Orgueil et Préjugés ! Ou sinon… une encyclopédie. Ou un livre d'histoire. Ou Ulysses. Bref, un truc qui donnerait l'impression que l'humanité était intelligente. OK, pas un livre d'histoire, alors.

4) Quelle est pour vous la pause lecture idéale ?
Dans le train. Avec de la musique sur les oreilles, un coca frais et personne à côté de moi.

5) Si vous aviez le pouvoir de trucider/effacer un personnage de roman, ce serait qui ?
Quelle question étrange... Tant qu'à faire, j'aimerais plutôt trucider certains auteurs, moi, personnellement.

6) Sauveriez-vous Voldemort, juste pour avoir un huitième tome ?
Voldemort c'est quiiiiiiiiiii ? Nan j'rigole. Personnellement, non. Je m'en fiche un peu, du tome 1 au tome 7.

7) Jusqu'où êtes-vous allé pour un livre ?
Sans conteste : jusqu'au Tibet pour Voyage d'une Parisienne à Lhassa. Oui, oui, je triche un peu. Allez, disons que j'ai sacrifié une petite moitié de salaire, couru tout Paris et attrapé de terribles crampes au bras pour la version illustrée du Dit du Genji (qui pèse un âne) (les livres, pas le Genji) (sacrilège !!), aux Editions Diane de Selliers. Et je ne le regrette pas.

8) Si vous pouviez retourner dans le passé rencontrer un auteur, ce serait qui ? Quelles seraient vos toutes premières paroles ? (A part "bonjour")
Honnêtement, ça ne me fait pas trop fantasmer, ce genre de choses. Là comme ça, ce sont Izumi Shikibu ou Sei Shônagon qui me viennent en tête -- mais j'ai l'impression très nette qu'un dialogue avec des dames de cour du 10ème siècle japonais ne serait pas très fructueux. Disons Albertine Sarrazin, alors. Juste pour lui demander de ses nouvelles.

9) Décrivez la bibliothèque (personnelle ou pas) de vos rêves.
Celle où il y a tous les livres que j'aime, et d'autres que je n'aime pas encore.

10) Vous retournez dans le passé (décidément, bande de veinards !), en pleine 2ème guerre mondiale. Quel livre donneriez-vous à Hitler pour qu'il arrête de cramer des bouquins ?
Bhutan: a Visual Odyssey across the Kingdom -- qui m'échapperait malencontreusement des mains tandis que Hitler passe sous mon balcon.

mardi 15 décembre 2009

346. A swift caress

L'espace d'une seconde la fatigue
fait plier ma nuque
et dénoue mes idées

vendredi 11 décembre 2009

345. Patapon ate my soul

C'est plus fort que moi : dès que je suis un peu malade, mon cerveau fond.

Pour les acharnés (comme moi), il y a même un trailer avec l'accent japonais.

Je ne remercie PAS Vincent et Marion pour m'avoir parlé de ça : une heure ou plus de perdue dans la journée -- et je n'ai même pas de PSP, sacrebleu.

Pata pata pata PON !

mercredi 9 décembre 2009

344. Midnight, by my clock

I feel like
sitting quietly
in a corner dark and cool

sitting empty
on the floor
with silence wrapped around me
like a fur

lundi 7 décembre 2009

343. A part ça...

What I need right now is a really good book I have never read before.

vendredi 4 décembre 2009

342. Choses hivernales

Sortir - enfin ! - les pulls, les manteaux, les bottes -- Le soir qui commence l'après-midi -- La soupe -- Marcher dans le froid qui brûle la gorge et pique la peau -- Les arbres nus contre le ciel -- Noël -- Rallumer le radiateur -- Les journées grises grises grises, où on a les nuages sur les épaules et où même la lumière semble sale -- A l'inverse, les glorieux jour de soleil que le froid purifie dans le bleu gelé du ciel -- Les mitaines -- Un oiseau solitaire sur le trottoir verglacé -- L'odeur de la neige -- Les lèvres gercées.

mardi 1 décembre 2009

341. Voies lactées

Cheminant las dans la splendeur
porteurs de nous-mêmes
-- de notre heure de gloire
et de sommeil

samedi 28 novembre 2009

340. Heavy news day

A moment like
a shattered egg
after which it is impossible
to un-know the fact

jeudi 26 novembre 2009

339. Jetlag

Eveillée en sursaut
dans le silence de ma chambre --

toutes les choses familières
me sont devenues étrangères
et mes doigts se refusent
à les réapprivoiser

vendredi 20 novembre 2009

338. Le Japon, hein... reloaded


- Ouais ben Kyôto, hein. Voilà. Kyôto.(Mais la photo, en fait, c'est Takayama)
- Vous pensez que les supermarchés français sont invivables le vendredi soir ? Tentez celui de Nara. Entre la musique qui hurle, les "irasshaimaseeeeee" braillés un peu partout dans les rayons, les minettes qui gloussent en piaillant (ou piaillent en gloussant), les cris des vendeurs qui bonimentent leurs produits, les "hai dôzôôôôôôôô" des caissières qui tentent de se faire entendre, et ainsi de suite, je vous jure que les courses, on les fait vite.
- Ajinomoto ! (Bon, ok, c'est nettement plus drôle quand on peut chanter le mot sur la petite musique de la pub télé).
- Les leçons de tambour, c'est mieux DANS LA TEMPETE !!!!
- Le poulpe cru au petit déj', c'est juste une habitude à prendre, en fait.
- Aha ! Un plat que je ne connaissais pas : les kushikatsu. Miam.
- L'automne, c'est définitivement ma saison préférée.

mercredi 18 novembre 2009

337. Kyoto blues

Aujourd'hui la fatigue et
pourquoi le retour
aux fantômes accoutumés

mardi 17 novembre 2009

336. Anticonformisme

Hé ben oui y'en a qui vont au Japon en automne pour voir les érables rouges. Et alors ??

lundi 16 novembre 2009

335. Shirakawago

Dans ce pays
tous les chemins tous les sentiers
que j`emprunte
menent a
un cimetiere
un sanctuaire

jeudi 12 novembre 2009

334. 10 signes qu'on est blasée du bus au Japon

- On sait qu'il faut monter à L'ARRIERE.

- Et donc, qu'il faut descendre à L'AVANT

- On sait également qu'il faut payer en sortant.

- On jette négligemment la somme exacte dans la petite boîte transparente à côté du chauffeur parce qu'on sait...

- ... comment calculer le coût du trajet en se basant sur le petit tableau lumineux qui affiche la somme à payer selon la station où on est monté

- Si on n'a pas la somme exacte, on ne panique pas en pleurant parce qu'on sait que sous la petite boîte transparente, un changeur de monnaie très pratique permettra de transformer le billet de 1 000 yens en pièces de 100 très pratiques.

- On n'est plus halluciné par la politesse et la litanie du chauffeur qui marmonne dans son micro : "attention un feu rouge on s'arrête... allez on repart... voici l'arrêt kogawa honmachi on s'arrête... on descend du coté gauche... attention on repart..."

- On n'est plus halluciné par la politesse du bus lui-même, qui indique sur son petit panneau lumineux "attention, coup de frein brutal" ou "attention, virage à droite/à gauche".

- On sait que, malgré les apparences, le chauffeur n'est pas un croisement d'Einstein et de Rain Man : sous la petite boîte transparente, un petit tapis roulant/trieuse de monnaie fait le calcul pour lui et lui permet de vérifier en un clin d'oeil si on a mis assez d'argent (mais quand même, c'est un peu magique).

On n'ouvre plus de grands yeux en entrant dans une forêt de cryptomères, érables et bambous.

- On peste contre tous ces écoliers en uniforme qui viennent troubler la paix du véhicule.

- On sait que quand le bus reste arrêté pendant longtemps sans raison apparente, c'est parce qu'il a pris de l'avance sur l'horaire -- et chacun sait que, quand les chauffeurs ne respectent pas les horaires, on leur coupe une phalange. Si si si.

samedi 7 novembre 2009

333. Sushiya

Thé vert --
la première gorgée
est un souvenir

vendredi 6 novembre 2009

332. Quartier de Honmachi

Egarée
dans les ruelles
les corbeaux me guettent

mardi 3 novembre 2009

331. Ceci...

... est une vibrante déclaration d'amour à Uniqlo, qui m'a permis de trouver 3 (trois) jeans à ma taille, de la bonne coupe et portables avec des talons -- à la veille ou presque de mon voyage au Japon.

A 40 euros pièce.

Vibrante, je vous dis. Mais ensuite, impossible d'ignorer les regards de haine que m'ont jeté les vendeuses de chez H&M et Gap lorsque je suis entrée dans leurs boutiques respectives, échevelée et écarlate mais triomphante, arborant avec fierté mon sac Uniqlo tout rempli tandis que je leur achetais deux pauvres t-shirts.

Bref ! En tout cas, ceci est aussi un message d'au revoir, car... JE PARS !! (Et là, on dira que ça ne fait pas une grande différence vu mon rythme de postage ces derniers temps, mais bon. J'avais du travail, aussi). J'essaierai de poster au fur et à mesure comme l'an dernier, mais ce n'est pas garanti.

Rendez-vous fin novembre, au pire !

mercredi 28 octobre 2009

330. Les yeux fermés

"Depuis combien de temps avez-vous les cheveux courts ?"
m'a demandé la coiffeuse

J'essaie d'imaginer un autre moi
qui enroulerait ses cheveux en un chignon négligent
qui pesterait contre le vent qui l'ébouriffe
qui aurait du mal à choisir entre une queue de cheval et une tresse
qui aurait de longues mèches coulant jusqu'au bas de son dos

et je n'y arrive pas

lundi 26 octobre 2009

329. Un baiser

Dans le métro les cahots
séparent
les amoureux

Intérieurement, j'espère qu'ils ne se sont pas cogné les dents...

samedi 24 octobre 2009

328. Experiments in home spa #1

Savon noir à l'olive pure + crème hydratante à la rose = épouvantable odeur de vomi.

Bon, ben... back into the shower I go, then.

lundi 19 octobre 2009

327. Insomnies

La nuit je fais des concours avec moi-même et
c'est à qui gardera les yeux ouverts le plus longtemps --

C'est toujours moi qui gagne.

vendredi 16 octobre 2009

326. Grincement de dents

"La guerre comme si vous y étiez"
-- pub pour un jeu vidéo dans les couloirs du métro.

Alors quoi ? Envoyer le publicitaire en Afghanistan ? Réflexion faite, il faudrait aussi y envoyer quiconque achètera ce jeu sur la base de ce slogan. Et installer sa famille dans la bande de Gaza.

J'ai très envie de terminer ce post par un gros mot.

jeudi 15 octobre 2009

325. Choses solitaires

La première étoile au crépuscule -- Dans une région de champs et de prairies, soudain, au loin, on aperçoit un arbre qui se dresse, tout seul -- On prend le train tard le soir ou tôt le matin, et on se retrouve seule dans le wagon -- La lune -- Un chemin qui serpente dans la montagne -- Quelqu'un qui, dans le métro, emprunte les couloirs à contresens -- Un chat -- Un immeuble éclairé, le soir, où l'on peut voir les gens vaquer à leurs affaires, chacun dans sa petite boîte -- Une rue en pleine nuit -- Les escaliers du Louvre -- Un non-fumeur dans une fête parisienne.

lundi 12 octobre 2009

324. Les arbres devant ma fenêtre

Dans le vent doré
le murmure des feuilles
-- parfum d'automne

vendredi 9 octobre 2009

323. Out of Time

Today I am like a fish
darting
from one moment to the next

mardi 6 octobre 2009

322. 10 choses que j'ai hâte de faire

Il faut bien que je tue le temps d'ici au 4 novembre...

- Passer la nuit dans un monastère au mont Kôya
- Barboter dans un onsen (en plein air, ce serait bien...)
- Installer les futons sur le tatami le soir, et tirer les cloisons en papier pour dormir
- Manger des pousses de fougère marinées
- Manger des sushi !!!
- Manger du curry rice
- Manger des ramen en faisant schluuuuuurrrppfs
- Manger des... hé ben quoi ? Quoi ??
- Tripatouiller des rouleaux et des rouleaux de tissu à kimono (et peut-être bien en ramener quelques hectares)
- Profiter avec délices d'un service poli, aimable, rapide et -- n'ayons pas peur des mots -- gentil dans les magasins
- Visiter des musées en chaussettes
- Tout dévorer des yeux, sans en perdre une miette (oui, ça fait 12 choses, je suis d'humeur généreuse, ce soir...)

dimanche 4 octobre 2009

321. Stasis

How strange
this silence, vibrating
here in the core of me

jeudi 1 octobre 2009

320. Don't ask [edit]

Je suis juste très malade.

Sachez quand même que j'en ai visionné au moins 15 versions différentes avant de trouver LA BONNE.

EDIT : Car je suis crazy comme ça, moi, et qu'il fallait quand même le fin mot de l'histoire.

NB : En réalité, apparemment, c'est du norvégien.

mercredi 23 septembre 2009

319. Random fact: Star Wars

J'ai appris aujourd'hui que Yoda signifierait "ancien guerrier", en sanskrit, tandis que Jedi signifierait "nouveau guerrier" ou "guerrier moderne".

Comme quoi, Bollywood est partout. A moins que ce ne soit Star Wars ? En tout cas, il y a de quoi réfléchir à une nouvelle version des "Six degrés de séparation"...

lundi 21 septembre 2009

318. Derrière les ronces

Dans la griffure du petit jour
le sommeil bleu
des aubépines

dimanche 20 septembre 2009

317. (...)

Entre mes paumes
l'espace immensément vide
de qui ne sert à rien

samedi 19 septembre 2009

316. Nausée

Le nombre de minutes durant lesquelles je peux écouter deux grosses personnes blondes discuter des filles thaïlandaises est extrêmement précis et limité.

mardi 15 septembre 2009

315. Violet...

Trouvé sur internet un petit tag qui, comme le titre l'indique, invitait à faire un petit échantillonnage de choses violettes. J'ai fait le tour chez moi, et voilà ce que j'ai trouvé...






Dans l'ordre : du sirop de cassis... une boîte de pastels... la tranche de mes DVD Ergo Proxy... une ombre à paupières (et ma housse de couette :D)... un lampion de ma guirlande électrique... le rideau de douche... un t-shirt préféré... et puis...

lundi 14 septembre 2009

314. La fin du monde est proche

Aujourd'hui 18h, pas un chat dans le métro, pas un chat au supermarché, et surtout... pas un chat à la Poste.

dimanche 13 septembre 2009

313. 10 signes qu'on apprend le japonais

- On essaie de déchiffrer tous les emballages, modes d'emploi et autres menus sushi.

- Dans Matrix, on s'intéresse plus au kakemono, dans la salle d'arts martiaux, qu'au combat Morpheus/Neo.

- On connaît trois alphabets. Enfin, deux et quelques signes d'un troisième. Enfin, on en connaît un très bien, quelques signes d'un autre, et un troisième presque parfaitement (car enfin, vous arrivez à faire la différence entre ソ et ン ou シ et ツ, vous ? Sérieux ? Au premier coup d'oeil ?)

- On reprend les gens : "en fait, techniquement, ce ne sont pas des alphabets. Ce sont des syllabaires".

- On irrite la terre entière lors du visionnages de films japonais en VO en braillant "nan, mais c'est pas ça qu'y dit !" à chaque vague différence entre le dialogue et le sous-titrage.

- On fond en larmes dès qu'on entend les mots "flash card".

- On est super fière quand on réussit à lire une phrase -- une phrase toute entière ! -- sans ouvrir son dictionnaire. Ou plutôt, ses dictionnaires -- souvenez-vous, les différents alpha... syllabaires.

- On repère les touristes japonais à 10 mètres, et on se tient prête en affûtant son vocabulaire d'orientation au cas où ils nous demanderaient leur chemin. Comment dit-on "au carrefour à droite", déjà ?

- On sait qu'"ondoiement des hautes herbes dans le vent", en fait, c'est un seul mot.

- On adore ça.

samedi 12 septembre 2009

312. Inside

Thinking about skin algae
membranes
-- wet and clingy
or papery
dry

also the silky thin
veil inside
en egg -- from then on
going to

cocoons matrices all
the sacs pockets and alveoli
containing

life

mercredi 9 septembre 2009

311. Un conseil d'ami

Alors... si une petite cochonnerie est restée collée sur la partie "lecture" de l'un de vos CD, n'essayez surtout pas de la nettoyer au dissolvant pour vernis à ongles.

Adieu, Walls, d'Apparat, je t'aimais bien...

mardi 8 septembre 2009

310. Page blanche

I am written out --
and I have forgotten
all the words

dimanche 6 septembre 2009

309. Pleine lune

Not a good moon, this one
dripping like stale honey
over the scaly roofs

vendredi 4 septembre 2009

308. OH MY GOD, THE POWER!

D'habitude je ne fais pas trop ça, mais là... déjà c'est hilarant... ensuite, ce genre de situation m'est arrivé une ou deux fois (en moins spectaculaire, quand même)... et surtout, c'est vraiment un argument-massue pour l'apprentissage des langues, si vous voulez mon avis.

Donc, une très longue citation d'un blog que j'aime bien, Dooce.com :

"Also, once when I was living in LA, I used to get my nails done every couple of weeks at this tiny place run entirely by Koreans, and YOU KNOW they are totally ripping you apart and criticizing your choice in footwear and going NOT THIS BITCH AGAIN, but you have no idea what they're saying because it's all in Korean. And THEY KNOW they have the upper hand. So I'm sitting there and all the manicurists are firing off paragraphs to each other in Korean about the alarming shape of my chin, probably, and I sort of quietly look up and whisper, "Hello?" in Korean. YOU SHOULD HAVE SEEN THE PANIC IN THAT ROOM. Dude, they all stopped and froze in place, and they all slowly looked around at each other like INTRUDER! INTRUDER! And my manicurist goes, you speak Korean? And I say, well, a little bit, yes! Yes I do! And I'm not even kidding, no one in that room said a word for ten straight minutes. OH MY GOD, THE POWER!"

Exactly.

Pour connaître le début (et la suite) de l'histoire, c'est par ici.

jeudi 3 septembre 2009

307. Choses troublantes

Dormir auprès de quelqu'un -- Un tatouage fraîchement encré -- Dans le miroir, se regarder dans les yeux, pendant longtemps -- La trilogie Gormenghast -- On se lève en se disant "aujourd'hui, il va arriver telle chose" - et la chose en question se produit ; pendant quelque temps ensuite, on interroge le moindre frémissement de sa pensée, avec superstition, on se demande si on va avoir une fois encore raison -- La voix de Jeff Buckley -- La mort d'une personne qu'on n'aimait pas -- La forêt, la nuit -- Quelqu'un dit : "j'ai rêvé de toi cette nuit !" - ainsi, sans en être conscient, on a vécu ailleurs un petit morceau de vie : c'est très troublant -- Des jumeaux -- 3h du matin.

mardi 1 septembre 2009

306. Vacuum

Parce que le vide, parfois, c'est quand même joliment plein... faut aller y faire un petit tour !

lundi 31 août 2009

305. A part ça...

J'ai réussi à me mettre du Nutella dans l'oreille. A moins que ce ne soit du sang ?

Dans les deux cas, c'est assez perturbant.

dimanche 30 août 2009

304. A wordless conversation

This peony night --
a silent unfurling of
starry petals
velvety stamens brushing
against a quiet moon

And everywhere -- incense --
the smell of waiting

samedi 29 août 2009

303. Dans les jardins du Luxembourg

Le p'tit gars tout vexé d'avoir perdu sa partie de tennis
Le bébé qui tient juste debout sur ses pattes potelées
Le couple qui s'embrasse à l'ombre d'un bouleau
Les jeunettes qui discutent de Romain Duris
La tourterelle grise qui se dandine dans l'allée
L'homme qui prend des photos des grilles

Tous, j'ai envie de leur sourire
car ils font partie de ma fête --
aujourd'hui, c'était mon anniversaire.

mardi 25 août 2009

302. Dans le métro, après un coup de frein un peu brutal

"Shhhhh", dit son propriétaire --
dans son étui la harpe
n'avait pourtant émis qu'une seule note

lundi 24 août 2009

301. Mode /delirious/ on

What, again? Yes, again.

Quoi qu'il en soit...

Départ Paris : 10h30 le 4 novembre 2009
Arrivée Tokyo : 6h50 le 5 novembre 2009

dimanche 23 août 2009

300. (Petites) choses que j'aime

Pour la 300ème, je me fais plaisir...

Tomber par hasard sur un épisode de CSI: Las Vegas que je n'ai encore jamais vu -- Le vendredi soir -- Marcher dans le vent -- Etrenner une nouvelle paire de chaussures -- Un baiser sur la nuque (donné ou reçu) -- Me lever à l'aube parce que je pars en voyage ensuite, et respirer l'air frais du matin en terminant mes bagages -- Du chocolat avec une madeleine -- Faire le tour de mes blogs favoris tous les jours, pour voir s'il y a du nouveau -- Le parfum du genmaicha -- Le grain de beauté que j'ai sur la hanche droite -- Trouver un nouveau commentaire sur mon blog (ceci est message subliminal) -- Ecrire au stylo-plume -- Faire des listes.

vendredi 21 août 2009

299. Migraine

Slow pain
filling my head
like liquid like lead

jeudi 20 août 2009

298. Stargazing

World upon world
upon world
piled on
my uptilted face

mardi 18 août 2009

297. Peace Frog

Il n'y a pas assez de traducteurs dans le monde.

Je m'en suis rendu compte en regardant l'émission Le Meilleur du Net sur Direct 8, montrant de mignons petits chatons en train de se disputer avec d'adorables petits chiots -- et, en musique de fond, les Doors :

"Blood in the streets runs a river of sadness/Blood in the streets it's up to my thigh/Yeah the river runs red down the legs of the city/The women are crying red rivers of weepin'"

Et ce n'était PAS du second degré ! Donc, une réclamation : plus de traducteurs... ou alors des responsables musicaux qui ne font pas leur job avec leurs pieds. (Oui, c'est le genre de truc qui m'énerve).

dimanche 16 août 2009

296. 30°C à 1h du matin, ça n'aide pas à s'endormir

Une nuit d'angoisse et de cendres d'os
fourrées
au fond de ma gorge

vendredi 14 août 2009

295. Granit

Je suis allée marcher en montagne...

Moi aussi j'aimerais
dormir à l'ombre
sous la mousse

mercredi 12 août 2009

294. Night in August

Moth, unfolding
like velvet
in the silence

mardi 11 août 2009

293. Random fact: les corbeaux de Tokyo

Alors on rigole, on rigole, mais en attendant, les corbeaux tokyoïtes, c'est pas des marrants. Vu dans Le Point cette semaine :

"[...] Les corbeaux qui s'abattent sur Tokyo sont deux fois plus gros que leurs cousins européens et très agressifs. En 2001, après avoir subi une attaque sur un terrain de golf, le gouverneur de la ville avait débloqué quatre millions d'euros pour les éradiquer. Grâce à des pièges -- des appâts à la mayonnaise, dont ils raffolent -- 100 000 d'entre eux ont fini dans les incinérateurs. Mais depuis Tokyo a baissé sa garde et les corbeaux en ont profité pour se reproduire comme des lapins, passant de 16 000 à 20 000. Pour en finir, la municipalité a décidé de recruter chez les chasseurs une équipe d'exterminateurs..."

Non mais sérieusement ! Incroyable, non ? Je trouve qu'il y aurait de quoi faire un manga sur le sujet, moi.

dimanche 9 août 2009

292. Près de la cathédrale, sous l'averse

Elle tambourine
sur mon parapluie rouge
l'eau des gargouilles

jeudi 6 août 2009

291. Duvet

Sur le carrelage blanc
deux plumes irisées
-- où sont les oiseaux ?

dimanche 2 août 2009

290. A part ça

Si vous cherchez un truc qui réveille un smoothie à la pêche ennuyeux comme la pluie : un splash d'Absolut Raspberry. En plus c'est très sain, c'est plein de vitamines ET ça tue les germes. Si si.

samedi 1 août 2009

289. Choses perdues

La page qu'on avait pourtant soigneusement marquée dans son livre -- Une bonne partie de la couche d'ozone -- Les pédales -- On attend pour faire un geste d'affection - et puis soudain c'est trop tard, le moment est passé -- Des claques -- Mon écharpe tibétaine noire -- Une bonne occasion de se taire -- Les clés -- La Traviata -- On se promène dans une ville inconnue, et tout à coup, il n'y a pas à discuter : on est bel et bien perdu -- L'art de faire les tartes comme mon grand'père -- Le temps.

vendredi 31 juillet 2009

288. Soir de juillet

Des bruits incertains
et des clameurs étouffées
grimpent à l'assaut de mes murs

Je suis dans la ville des rumeurs confuses

jeudi 30 juillet 2009

287. Pendant la nuit

In my dreams
I paint dolls

lundi 27 juillet 2009

286. 10-second storm

A ma fenêtre
la petite clochette japonaise
annonce le tonnerre

jeudi 23 juillet 2009

285. Juste parce que

... je cherchais un prétexte pour aller revisiter ma bibliothèque.

--------------

"Elle reprit : 'Je t'ai aperçu un soir, à la lueur de mes jardins qui brûlaient, entre des coupes fumantes et mes esclaves égorgés, et ta colère était si forte que tu as bondi vers moi et qu'il m'a fallu m'enfuir ! Puis une terreur est entrée dans Carthage. On criait la dévastation des villes, l'incendie des campagnes, le massacre des soldats ; c'est toi qui les avais perdus, c'est toi qui les avais assassinés ! Je te hais ! Ton nom seul me ronge comme un remords. Tu es plus exécré que la peste et que la fureur romaine ! Les provinces tressaillent de ta fureur, les sillons sont pleins de cadavres ! J'ai suivi la trace de tes feux, comme si je marchais derrière Moloch !'"
G. Flaubert, Salammbô

"Come, reap".
S. King, The Dark Tower, Tome 4: Wizard and Glass

"Moi, ces cavales qui courent partout, cavales échappées, montures fantômes que nulle n'enfourche jamais, ça me laisse rêveuse".
A. Sarrazin, La Cavale

"And in the pool two fishes play
Argent and gules they shine always
Against the green against the grey
They flash upon a summer day"
A.S. Byatt, Possession

"Ils contournaient une succession de petites collines toutes plus gentilles les unes que les autres. Chaque détour les emmenait dans des perspectives où il n'était question que de pins espacés autour de bosquets rutilants en un décorum que le premier venu aurait trouvé royal. Il y avait littéralement de quoi rire".
J. Giono, Le Hussard sur le Toit

"Her mother was pleased that she had done so accurately what she was told to do, but she still wanted to launch her out and away. Mrs Speers was fresh in appearance but she was tired; death-beds make people tired indeed and she had watched beside a couple".
F.S. Fitzgerald, Tender is the Night

"It was but some few days after encountering the Frenchman, that a most significant event befell the most insignificant of the Pequod's crew; an event most lamentable; and which ended in providing the sometimes madly merry and predestinated craft with a living and ever accompanying prophecy of whatever shattered sequel might prove her own".
H. Melville, Moby Dick

"La certitude qu'il n'y a jamais de point final au roman de sa vie, que celui-ci rayonne dans toutes les directions du temps, à la fois vers le passé le plus lointain et vers le plus incertain avenir. Cet encouragement aussi : ne jamais désespérer de ses rêves, les suivre en toute confiance jusqu'au point inouï où ils vous reconduisent vers le récit vrai de votre vie".
P. Forest, La Beauté du Contresens

"On a eu la folie de faire coucher secrètement un homme dans un endroit où il n'aurait jamais dû venir, et voilà qu'il ronfle".
S. Shônagon, Notes de Chevet

Et la dernière, qui n'est pas extraite de ma bibliothèque, mais que je trouve vraiment magnifique :

"The cure for anything is salt water -- sweat, tears or the sea"
K. Blixen/I. Dinesen. (Merci Marion !)

mercredi 22 juillet 2009

284. Hoping for a pillow

Sometimes
it is tempting
to just sink back

lundi 20 juillet 2009

283. Urbanisme

Depuis une semaine
en guise de réveille-matin,
le marteau-piqueur

samedi 18 juillet 2009

282. Quarrel

Numb lips
and a bruised silence
-- at least won't you
talk to me?

mercredi 15 juillet 2009

281. Top 5 de mes passions inavouables

Bon, je pique l'idée du Top 5 à Claire -- faut ABSOLUMENT aller lire les siens, d'ailleurs -- et je dévoile mon côté obscur... avec 5 trucs que j'adore... mais que je n'aborde pas en société, ou alors uniquement avec des initiés. Et en rougissant.

1) La musique "urban asian". Comprenez une fusion entre les basses si subtiles de Pakito et toute l'originalité de la zic bollywoodienne moyenne. Alors d'accord, c'est comme ça qu'on se retrouve à connaître des paroles du type "I want a man that rocks mah world/cuz I need a gangstaaaah" (de l'inimitable Hard Kaur)... mais c'est aussi comme ça qu'on trouve que M.I.A est cool avant que Radio Nova n'en entende même parler.

2) Le style gothique. Ouais ouais ouais. Le cuir, les dentelles et le jais, les clous, les chaînes en argent et le kohl qui coule. J'aime, mais je n'assume pas. Comble d'ironie, tous les automnes les mag de mode nous promettent que "l'hiver sera dark ou ne sera pas" et moralité, c'est tout juste si j'ai le droit de mettre un pull noir (le kohl qui coule, en revanche, je maîtrise assez bien). En fait, moi, si j'avais le choix, je m'habillerais à mi-chemin entre Michael Jackson et Marilyn Manson. Vu ma dégaine actuelle, ça me fait rire à voix haute, et c'est très embarrassant car je suis dans le train.

3) Michael Jackson. Tiens, puisqu'on en parle. Bon, ça c'est récent. Merci Virgin 17 et ses intégrales de clips pendant que je travaille le dimanche après-midi. Mais voilà, les chanteurs morts, c'est une de mes obsessions (surtout s'ils ont un J dans leur nom ou leur prénom). Je connaissais les grands tubes, je suis tombée amoureuse de Bad à 12-13 ans, mais depuis juin j'ai découvert Dirty Diana et The Way You Make Me Feel -- et c'est en boucle dans mon casque. J'ai également appris que la voix féminine sur In the Closet était censée être Madonna, mais que ses paroles avaient été jugées trop suggestives, et qu'elle avait donc été remplacée par... Stéphanie de Monaco. Comment on dit, déjà ? "Coolness fail".

4) PitaTen. Aha ! Des ptits anges avec des ptites zailes, des ptits démons habillés en ptit pyjama panda, des ptites filles avec des ptites zozolles de chat... pas du tout mon truc d'habitude, mais là, voilà. Même si j'ai mal au crâne après 10 mn à cause de leurs ptites voix piaillantes.

5) Keanu Reeves. Mouahahahahaha !!! Speed et Constantine m'emplissent de ravissement. La mine sombre ! Les yeux noirs ! Le refus obstiné de décocher un sourire ! Les one-liners de la mort qui tuent, décochés avec toute l'expressivité d'un menhir au milieu de la lande bretonne en novembre ! Le sublime message anti-tabagisme !! (A signaler quand même que j'aimerais bien m'habiller comme Tilda Swinton/Gabriel -- avec les ailes -- mais en noir. Cf. point 2.) J'en arriverais presque à regretter qu'il ait joué dans un truc aussi cool que Matrix. Pauvre chéri, heureusement que les deux derniers tomes de la trilogie étaient nuls, ça rattrape.

Voilà pour les choses inavouables qui occupent mes soirées. Mais, me direz-vous, si elles sont inavouables, pourquoi les avoues-tu ? Y'aurait-il d'autres trucs encore moins avouables ?

Ma foi... ça dépend de quel point de vue on se place... ;)

OK, d'accord, mais alors des choses encore encore moins avouables ??

Hé oh, ça suffit, là, non ?!

lundi 13 juillet 2009

280. Jam jars on the window sill

The sun
illuminates ghost apricots
suspended in amber

dimanche 12 juillet 2009

279. Storm weather

Everything damp and green and panting
heavy
with the promise of rain

samedi 11 juillet 2009

278. Night is my Make-up

What need have I
of your paints and unguents

When night is there
to brush shadows
along my cheekbones

To powder my skin
with deepest dusk

Why the glitter, why the colours
since darkness suffices
to adorn my brow

-- and stars come sparkling
on the curve of my lips

Oh the gloaming
has secret shades -- look
here on my eyelids
so dusty soft and feather dark

Then the wait for dawn
To wash it all away

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Bon, je n'aime pas trop faire des crossovers comme ça (à l'origine, ça vient de mon autre blog), mais pour une fois... et puis je l'aime bien, alors voilà. Je le mets ici aussi.

mardi 7 juillet 2009

277. Good for the soul

How I love the smell
of freshly-cooked rice
soft and intimate
like warm skin on a summer day

lundi 6 juillet 2009

276. Trait de plume

Ink
bleeding darkness in my palm
as I rinse it drop by drop

vendredi 3 juillet 2009

275. 32°C à l'ombre

Toutes fenêtres ouvertes,
ma voisine tente la méthode Coué
en passant Douce Nuit à plein volume

mardi 30 juin 2009

274. Dix signes que le yoga, ça change la vie

- On se découvre des muscles dont on avait ignoré l'existence depuis notre naissance.
- Un soir, on fait une "inversion passive" (couché sur le dos, les jambes en l'air à angle droit, appuyées contre un mur) pour se relaxer, et on s'endort dans cette position (si si).
- On entend les mots Paripurna Navasana, et soudain, on a très mal aux abdos.
- On a toujours un pantalon de jogging qui sèche quelque part.
- On se tient différemment en attendant le métro.
- Les gens disent "c'est marrant, on dirait que tu as grandi", en nous voyant.
- On s'aperçoit qu'on peut mettre ses pieds derrière sa tête (mais il faut un peu de préparation, quand même).
- On essaie de convertir tout son entourage.
- On comprend pourquoi les moines bouddhistes chantent om.
- On écrit un post sur le sujet.

samedi 27 juin 2009

273. Karma puppets

In the end
what trips us up
is always
our own wires

mardi 23 juin 2009

272. A l'aube

Un trait de noir et de blanc
au bord de mon regard
-- envol d'une pie

dimanche 21 juin 2009

271. A part ça...

C'est un peu troublant lorsque, en pleine crise d'asthme, on zappe pour trouver par hasard la scène finale de Moulin Rouge.

La vraie question, maintenant, c'est : où est Ewan McGregor ?

samedi 20 juin 2009

270. Dans un temple de Kyôto*

J'ai un petit peu le blues, moi, ce soir...

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* Je ne me souviens pas duquel...

mercredi 17 juin 2009

269. Cathédrale St. Martin

Dans le silence plein d'échos
même un éternuement
semble sacré

mardi 16 juin 2009

268. A cause for celebration

Un énorme bravooooooooooooooooooo à Claire !!!!! Qui a passé son Grand Oral de l'Enfer sans vomir sur le jury, sans perdre ses moyens, sans éternuer dans le micro, sans pleurer à gros sanglots et sans se mettre à confondre l'allemand avec le suédois (voire le hindi).

Ola de la victoire :


_o_ \o_ \o/ _o/ _o_ \o/

Wouhou ! Encore bravo !

jeudi 11 juin 2009

267. Jardin de banlieue

En poussant la porte de la cour...

Des pétales de rose à mes pieds
et dans l'air, le parfum du chèvrefeuille --
je n'étais pourtant venue
que descendre mes poubelles

mardi 9 juin 2009

266. Things about a cello*

The quiver, there, in the core of you, when you play -- The smooth, intimate place at the base of the neck, curving so gracefully -- The small magic of colophony, like amber rubbed, so that you expect sparkles to fly from your bow, alongsides notes -- Strings sliding, a bit painfully, under the pad of your fingers -- The sound itself - not the glittering adamant of the violin, not the rich silver of the viola, nor yet the deep ebony of the contrabass, but mellow, like old gold warmed and made honey-transparent -- The weight as you carry it along the streets -- The quiet sexiness of it, held between your legs, in your embrace -- Its fragility and yet! The sheer glorious noise, born of such small simple things as string and bow -- The rich smell of wood and varnish when you open its box -- The solemn ceremony of tuning, ear bent towards its body, trying to catch and correct the vibration that went wrong -- Its own voice, behind the music, when you're playing for yourself only.

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* Hier, j'étais voir Departures, de Yojiro Takita -- dont le héros s'est révélé être, à ma complète surprise, un violoncelliste. Et le film m'a donné une envie aiguë de rejouer du violoncelle, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps (et n'arrive d'ailleurs pas très souvent, réflexion faite).

dimanche 7 juin 2009

265. In the night, in the dark

There is:

Calm seablood beating
in the shell of my ear

A late motorcycle, its low thrum
pressing against the window

The occasional startling glunk
as something mysteriously settles in the waterpipes

And a high thin whine
like a steady pinprick on my eardrum

I pick up these sounds, one by one
then let them fall back
like smooth stones in deep waters

mardi 2 juin 2009

264. En fait

Rien ne vous prépare vraiment
à la vision d'un Touareg en grand apparat
flânant sur le trottoir, rue St Honoré

dimanche 31 mai 2009

263. Sunday's best (or not)

Everything went wrong
since this morning
a day redeemed -- though not quite --
by the fact that
A.S. Byatt's latest book is out

jeudi 28 mai 2009

259. Ca faisait longtemps, tiens

Un nouveau questionnaire ! Yahaaa ! C'est sur les livres, hein, je ne pouvais pas résister... Allez, here goes.

Plutôt corne ou marque-page ?
Plutôt corne ! Amis prêteurs de livres, méfiez-vous, je risque fort de vous les rendre pliés, tordus, cornés, mordus (ben oui, comme tenir un bouquin quand on a les deux mains occupées ?)

As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?
Oui, tout plein ! J'adore recevoir des livres, même si je ne les aime pas au final (c'est assez rare mais ça arrive, hein, normal), j'aime la surprise et les possibilités, le fait que quelqu'un ait choisi le livre en se disant "ça, ça lui plaira"...

Lis-tu dans ton bain ?
Je n'ai pas de baignoire... et de toute façon, je n'aime pas trop les bains

As-tu déjà pensé à écrire un livre ?
Ha ha ouais ouais ouais... mais bon... chuis paresseuse... et je préfère les traduire, les livres.

Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?
Euh... ben ça dépend de la série, hein. Harry Potter, non. Le Seigneur des Anneaux ou le Dit du Genji, oui.

As-tu un livre culte ?
J'en ai des tas ! Bon, mettons le Makura no Sôshi pour cette fois, allez, tiens, un clin d'oeil !

Aimes-tu relire ?
J'adore ça ! Les relectures "juste mes passages préférés", les relectures "je savoure chaque page", les relectures "oh en fait non", les relectures "ah, je ne me souvenais pas de ça, tiens !"... et toutes les autres...

Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimé ?
Je dirais plutôt non. Casser le mythe, tout ça tout ça...


Aimes-tu parler de tes lectures ?

Ca dépend avec qui.

Comment choisis-tu tes livres ?
A la couverture, au résumé, en feuilletant quelques pages ici et là... ou alors parce que j'en ai entendu parler -- en général dans un autre livre.

Une lecture inavouable ?
Ouais ! Les Enfants de la Terre, de Jean M. Auel. C'est en tomes, tiens, d'ailleurs. En même temps, quand on zappe les passages de Q et les explications techniques sur l'affûtage du silex, il reste de quoi faire tout juste un gros volume... Mais bon, moi, la saga préhistorique où on retourne à la terre nourricière, où toutes les difficultés sont aplanies comme par hasard, où l'amour triomphe de tout, et où trois feuilles de mûrier suffisent à guérir une appendicite, ben ça me rassure, les jours de pluie mentale. Et puis il y a un lion des cavernes apprivoisé, qui pourrait résister à ça ?

Des endroits préférés pour lire ?
Ohf, non, pas vraiment. Mon lit ? Mais bon, c'est mon endroit préféré tout court...

Un livre idéal pour toi serait :
co-écrit par A.S. Byatt et Sei Shônagon, relu par Philippe Forest, assaisonné par Stephen King et illustré par Nine !

Lire par dessus l’épaule ?
Non pas trop. Dans les transports, quand même, je fais ma curieuse, je regarde ce que les gens lisent, je teste si j'arrive à deviner le titre d'après quelques lignes, tout ça tout ça. Hé oui, on s'ennuie, dans le métro !

Télé, jeux vidéos ou livre ?
Livres, télé et DVD. Jeux vidéo, pas du tout !

Lire et manger ?
Ouais ! Du cho-co-lat !

Lire un livre électronique ?
Oh bof. Non, pas franchement. J'aime bien les livres-livres, moi.

Livres empruntés ou livre achetés ?
Les deux mon capitaine ! Et dans empruntés, je compte les bibliothèques, et je remercie celles de Colmar et de Kingston-upon-Thames, car sans elles, je me serais bien ennuyée, par moments.

Quel est le livre que tu lis actuellement et quel sera le prochain ?
En ce moment je lis A strange and sublime address, d'Amit Chaudhuri, Possession, d'A.S. Byatt et The Seal Wife, de Kathryn Harrison. Et ensuite… je ne sais pas ! Je verrai de quelle humeur je suis !

As-tu déjà abandonné la lecture d'un livre ?
Oui, mais pas très souvent.

Quel est le premier livre que vous avez adooooooré d'amour ?
Les livres de contes, quand j'étais petite.

lundi 25 mai 2009

258. Bitter sardines

Paris, dans le métro, 18h30

How much I hate this
everyone jampacked -- simmering
in sweat, smells and resentment

samedi 23 mai 2009

257. Choses que le hasard a bien faites

Le métro arrive au moment même où l'on pose le pied sur le quai, et il en va de même ensuite pour les éventuelles correspondances -- Un livre dont on n'avait encore jamais entendu parler, qu'on a pris sans y réfléchir à la librairie, et qui se révèle extraordinaire -- On arrive en retard à un rendez-vous ; la personne qu'on doit rencontrer est plus en retard encore -- On vient de terminer un épisode de Dexter et l'on zappe - pour trouver Maria LaGuerta sur une autre chaîne, dans un autre feuilleton vieux de 10 ans -- Une fête où l'on ne devait pas aller, et où l'ambiance est excellente -- On entre dans la cuisine pile à l'instant où le lait bouillonne et gonfle au-dessus de la casserole -- Croiser dans la rue quelqu'un qu'on n'a pas vu depuis longtemps -- La flânerie Google qui a fini par me mener au site de Yoshiko Hori -- Les connaissances que l'on fait au fil des jours, les unes après les autres venant se rajouter à la trame de l'existence, et, en fin de compte, de l'humanité.

vendredi 22 mai 2009

256. Le joli mois de mai

Dans sa partie aérienne soudain
le métro s'arrête : veut-il lui aussi
profiter du soleil ?

jeudi 21 mai 2009

255. Métamorphose...

Ooooh... Une sphère qui se transforme en boîte... ça vaut le coup d'être vu...

mercredi 20 mai 2009

254. A part ça...

Je pense qu'on peut dire qu'on est accro à une série quand on regarde le "previously on..." ET le générique en entier, sans zapper, même sur DVD.

Yep. Dexter.

lundi 18 mai 2009

253. Sounds for no one

In the dark of night
the click of my bedside lamp
the rustle of my book
-- and a sigh

samedi 16 mai 2009

252. 10 signes que ce n'est pas une heure pour rentrer

- En 100 mètres de trottoir, on croise 5 personnes qui vomissent/vont vomir, 2 personnes qui urinent dans une encoignure de porte, et 1 personne qui est sur le point de sombrer dans un coma éthylique.
- On a passé la soirée à boire, et pourtant, on a soif soif soif.
- On voit passer 15 taxis en 5 mn -- tous pleins.
- On se dit que, malgré ses 9 cm de talons hauts, on peut tout à fait marcher de Châtelet à Opéra, pour trouver un 16ème taxi, vide de préférence.
- On s'endort -- alors qu'on est encore en train de marcher.
- On presse le pas.
- Le chauffeur du taxi vous demande "vous êtes sûre que ça va ?"
- Il n'y a plus dans les rues que des fêtards ou des clochards.
- On se dit "heureusement que demain, c'est samedi".
- On se dit que la rue est bien éclairée, par là-bas, en aperçevant un coin de ciel chauffé d'indigo -- avant de réaliser que c'est le jour qui se lève.

mardi 12 mai 2009

251. Arachnophobia

J'ai dû bouger mon réfrigérateur ce soir, car demain, les redoutables réparateurs de chaudière viennent "détartrer mon installation" (ça rigole plus).

"Oui", m'a dit Claire, "ce genre de déménagement, mieux vaut le faire soi-même, on ne sait jamais, des fois qu'il y aurait une chose morte derrière le frigo".

Il y avait bien une chose, mais... elle n'était pas morte.

lundi 11 mai 2009

250. Dormant waters

Sous les mots le silence
comme un lac sous les feuilles d'automne
sombre et lisse
et patient

dimanche 10 mai 2009

249. Coming home at night after a few days away

A quick shiver of pure ice
as I glimpse a silhouette, waiting for me
in the shadows near my bed
-- then relief as I recognize
my mirror, forgotten

jeudi 7 mai 2009

248. The little backache song

It makes me whine and holler
It makes me hobble and whimper

Ooooo, my tailbone's a-broken
Oooooo so much medicine i've taken
Ooooo is there no end to this pain?

Like a little old lady i creak and i shuffle
Like a little old lady i scuffle and i squeak

Ooooo, my tailbone's a-broken
Oooooo so much medicine i've taken
Ooooo is there no end to this pain?

(Pardon)

samedi 2 mai 2009

247. Et celle du bâton à quatre pieds, tu la connais ?

"Breathe", m'a dit le professeur. "Embrace your tallness".

Hmm... pas sûr que le yoga soit une discipline pour moi...

mercredi 29 avril 2009

246. Madeleine

Une bouchée de poppyseed and lemon cake
et me revoilà soudain à Covent Garden,
une après-midi de printemps

lundi 27 avril 2009

245. Where's the needle?

A perfect nylon thread of light
stitching sun
to my curtain

jeudi 23 avril 2009

244. Frowning

Aujourd'hui
tous les passants
semblaient contrariés -- mais non :
ils avaient simplement
le soleil dans les yeux.

mercredi 22 avril 2009

243. A Lesson

Whether in the darkness
or in the light
-- it's just me

mardi 21 avril 2009

242. Choses qu'on trouve à un mariage

Une mariée plus belle que tout le reste de la salle réunie -- Des gens très émus -- Du vin qui pétille -- Une toute petite fille qui danse, solennelle, sa première valse dans les bras d'un adulte -- Un bas qui file -- Quelqu'un qui dit "ah j'en pouvais plus, j'ai enlevé mes chaussures" -- Une petite dispute -- Quelqu'un qui vomit -- Quelqu'un qui a trop bu -- Des serveurs qui n'en peuvent mais -- Des gens qui klaxonnent dans la rue -- Des gens qui disent "mariage pluvieux, mariage heureux" -- Des câlins -- Des petits qui courent dans tous les sens et tourbillonnent sur la piste de danse -- Des larmes -- Quelqu'un qui vous manque -- Quelqu'un qui dit "et maintenant, ne reste plus qu'à faire des enfants !" -- Des gens qu'on n'a pas vus depuis longtemps -- Des sequins -- Un concentré de fête avec des restes de serpentins, des éclats de strass et de menus objets égarés, lorsqu'on balaie la salle, le lendemain -- Des rencontres -- Beaucoup d'amour, quoi qu'on en dise.

mardi 14 avril 2009

241. Working with the flu

It is hard to stay motivated
when your nose is running so much
that it makes you feel thirsty

dimanche 12 avril 2009

240. A part ça...

Quand on est déprimée, toute seule à Pâques (et sans UN SEUL lapin en chocolat), malade, allergique, asthmatique, enfouie sous le boulot et stressée... écouter le premier mouvement du Magnificat de Bach, ben ça remet en selle.

vendredi 10 avril 2009

239. A Stone Woman

A Stone Woman in Little Black Book of Stories
A.S. Byatt
Ed. Chatto & Windus

"She saw that her stony casing was nor static -- points of rock salt and milky quartz thrust through glassy sheets of basalt, bubbles of sinter formed like tears between layers of hornblende. She learned the names of some of the stones when curiosity got the better of passive fear. The flat, a dictionary-maker's flat, was furnished with encyclopaedias of all sorts. She sat in the evening lamplight and read the lovely words: pyrolusite, ignimbrite, omphacite, uvarovite, glaucophane, schist, shale, gneiss, tuff".

Je ne sais pas trop quoi dire de cette histoire, tant elle me touche de près. On dirait -- je sais comment ça va sonner, mais tant pis -- on dirait qu'elle a été écrite pour moi : tout y est, les dictionnaires, le surnaturel qui se glisse dans la vie ordinaire, une femme seule, l'Islande, des cailloux et des mots des mots des mots. Parfois je me dis que si je devais aller sur une île déserte, je n'emmènerai que cette histoire. Mais en fait non. Ah malheur, aller dans un endroit où on ne peut avoir qu'un seul livre !!

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NB : La photo ci-dessus a été prise en Islande, je ne sais plus trop où -- mais je peux vous dire qu'il était plus de 11h du soir !

lundi 6 avril 2009

238. Une rue au printemps

Dans le vert et le bleu tendre
mon manteau noir
détonne

samedi 4 avril 2009

237. For want of comfort

I bumped my head again

They did not flow only
because of the pain
my tears

vendredi 3 avril 2009

236. Ouch ouch OUCH

Quatre jours que j'ai une lombalgie aiguë. Je crois que mon squelette me trouve ingrate.

mardi 31 mars 2009

235. Sakura

Sur l'asphalte
une unique fleur de cerisier
-- c'est le printemps !

lundi 30 mars 2009

234. Un soir aux Tuileries, après la pluie

La lune tamisée par les arbres dénudés
saupoudre d'étoiles
la pelouse ébahie

vendredi 27 mars 2009

233. Choses qu'on fait dans le métro*

Lire -- Faire des statistiques de chaussures (incroyable le nombre de personnes portant des Converse, à Paris) -- Ecouter de la musique -- Etudier de très très près le plan du réseau -- Haïr l'humanité aux heures de pointe -- Inventer une vie à ses voisins en fonction de la tête qu'ils ont -- Chronométrer le temps entre les stations -- Se serrer les coudes - ou s'insulter - les jours de grève -- Méditer -- Faire mentalement la liste des courses/la to-do-list de demain/le menu du soir -- Imaginer ce qu'il y a dans la terre autour des tunnels, et aussi le monde en surface, en coupe transversale -- S'ennuyer ferme.

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* Cette liste est applicable à tous les transports en commun urbains ou à peu près.

mardi 24 mars 2009

232. A celebration is on its way

With my sister, I am preparing my other sister's wedding

We talk of spangles we talk of candles
we talk of roses peonies and tulips
We compare half-moons and whole stars
We ponder gold and silver we
measure ribbons we consider gauze
silk or satin maybe?

Trusting these flimsy trappings
trusting they'll convey
the full measure of
our tenderness our hope
and our love

samedi 21 mars 2009

231. Saturday afternoon

As I walk through the crowd
envying, envying --
a slender calf above high heels
girlish swaying hips
a hand carelessly stroking a fragile neck
and long honey hair --
I look down the escalator
and see someone smiling at me
As I walk through the crowd

jeudi 19 mars 2009

230. A part ça...

Je ne remercie pas la benête qui braillait "Y'a du soleil et des nanas" dans le métro tout à l'heure : deux Massive Attack et un Niyaz plus tard, j'ai toujours la stupide rengaine dans la tête.

mardi 17 mars 2009

229. Wishing I could fly

How cumbersome
this palace of bones
I inhabit

lundi 16 mars 2009

228. Time

It moves
it shifts
like water like sand
through our fingers
-- what are we to do?

dimanche 15 mars 2009

227. We're going live!

Et voilà... Mon nouveau blog est en ligne. Il s'appelle The Darkness Factory, et pour faire un petit tour, c'est par ici.

Moi, toutes les visites me feront très très plaisir, mais autant vous prévenir tout de suite : si vous n'êtes pas intéressé par les belles princesses évanescentes, les chiffons en tous genres et les histoires à l'eau de rose, autant vous éviter le détour. Et si les poupées très réalistes vous font dire "gouark", mieux vaut passer votre chemin aussi.

Et une dernière chose : la Factory est née, mais ce n'est pas pour autant la fin du Makura no Sôshi ! J'ai encore plein de listes à compiler... de haiku à bredouiller... et de petits riens à mettre en ligne -- alors à bientôt !

samedi 14 mars 2009

226. Le goût du risque

Hier vendredi 13, j'ai passé le portillon du métro à 13h13, pour me rendre à la Gare de l'Est, où j'ai pris place dans la voiture 13 place soixante-treize, le train arrivant à destination à 17h13.

Et ce matin, tout va bien !

jeudi 12 mars 2009

225. Choses dissemblables mais similaires

Spike Spiegel et la Panthère Rose -- Le globe oculaire et la langue -- L'amour que les parents portent à leurs enfants, et celui que ces derniers portent ensuite à leurs propres enfants -- Une journée après l'autre -- Essuyer des couverts et étendre du linge -- La France et le Japon -- Toutes les villes -- Les passions.

mardi 10 mars 2009

224. Genèse

Lorsque le premier chant est né
ensuite la lumière
puis la lune, vibrante et immobile
-- enfin un triste réverbère

lundi 9 mars 2009

223. Ikiningyô, complete

The First Dream
Here I dream
ah yes
Long slow dreams -- like drowning --
Of cobwebs and green water behind my eyes
cottonwool and rust on my nonexistent tongue

Suddenly shot through by
a swiftness
glancing

through the air
muffled and sticky
on my porcelain skin

The Second Dream
Once more I dream
aching
Nightmares like entangled silk
crimson pink white suddenly billowing
air without fire within -- all along my veins

A shiver of pain
as a murmuring
suffuses

making its way through me
swelling unknown cells and
forcing open cramped recesses

The Third Dream
And so I dream
some more
Gritted teeth and creaking bones
-- like stone like marble --
my joints swivel moan I wish I could

So terrible
the burning
inside me

the fire the flames and a surprise
something gathering at the same time
at the core -- coalescing

The Final Dream
At last I dream
it is over
Astoninshingly heavy and lithe
gleaming like clay hardened over fire
-- and oh so warm and smooth

I feel I can say it
I feel
something

softer than soft eyelashes
like butterfly wings like poppy kisses
threaded and entangled

as I -- finally -- open my eyes

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Eh oui, ça y est ! Toute la série est terminée (et y'a même un mini clin d'oeil pour quelqu'un qui se reconnaîtra si elle passe par là). Et allez. Hop. Je me lance, je fais mon coming out résinique : la très jolie créature en photo au dessus de la série, c'est Murasame. Ma BJD, ball-jointed doll, ou poupée à joints sphériques. Si tout ça ne vous dit rien qui vaille, patientez un peu : des éclaircissements sont en route... avec un NOUVEAU BLOG !! (Vous n'en pouvez déjà plus d'attendre, hein ?) Allez, à suivre !

dimanche 8 mars 2009

222. I need a nap

While picking up something I had dropped,
I banged my head on the metallic corner of my desk

Exhaustion
has very sharp
edges

mercredi 4 mars 2009

221. Stain

I have dipped my fingertips in ink
and now find
I cannot rub it off

mardi 3 mars 2009

220. Vous habitez Boston ?

Il me fait un peu peur
cet homme dans le métro
qui arrondit ses mains dans le vide
puis les serre lentement
les doigts tremblant sous l'effort
autour d'un cou imaginaire

lundi 2 mars 2009

219. 10 moyens de savoir l'heure à Paris quand on n'a pas de montre

- Si le fond de l'air sent la crotte de chien, il est entre 7h et 8h30 du matin (ou du soir).
- Si le vigile vient fermer sous votre nez la grille du passage couvert constituant un raccourci très pratique vers votre station de métro, il est environ 20h (et vous êtes vraiment très très fatigué).
- S'il n'y a personne dans les rues hormis des clochards ou des fous, il est 10h34 du matin.
- S'il y a plein de monde fumant sur les trottoirs, c'est l'heure de l'apéro.
- Si vous êtes dans le métro, essayez de regarder vos pieds : si tout ce que vous apercevez, c'est l'épaule de votre voisin coincée sous votre mandibule, il est entre 8h12 et 9h27 ou entre 17h02 et 19h48 (qui a dit que les Français ne travaillent pas tard ?).
- Toujours dans le métro, si tout le monde sourit vaguement, vous tient la porte et vous aide à porter vos valises, il est 5h du mat'.
- S'il n'y a plus aucun taxi disponible, il est entre 23h30 et 2h40 du matin.
- Si tous ceux que vous croisez ont un verre Starbucks à la main, il est 18h.
- S'il n'y a personne dans votre ligne d'eau à la Piscine des Halles, il est 15h.
- S'il fait beau, que les touristes parlent tous étranger, que les quais sont encore plus pittoresques que d'habitude et que les nuages voguent plus vite que les bateaux-mouche, on est samedi -- et dans ce cas, pourquoi se préoccuper de l'heure ?

mercredi 25 février 2009

218. En Belgique...

En Belgique, il y a...

... des canaux...


... des dunes...


... des fantômes...


... et de la magie




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* Bradford, Brighton, Bath, Bruges, Blankenberge (bon OK, avec un petit détour par Tubise), Bruxelles, Barcelone... qu'est-ce qu'il y avec mes soeurs et les B en voyage ?
** Oui, j'ai encore des tonnes de taf', mais... j'ai FINI le livre... et des photos, ça prend pas des masses de temps, alors bon. Je poste et puis voilà.

jeudi 12 février 2009

217. A pause...

Bon là, il faut se rendre à l'évidence : je suis débordée. Débordée, débordée, débordée. Je finis de traduire un livre (oui oui, j'aurais pu avancer plus vite dans les mois précédents, mais je travaille mieux sous stress... à cause de l'adrénaline... on va dire...), mon autre donneur d'ordre est sous cocaïne hyperactive, et ça fait une semaine que je me nourris de pain de mie et de rogatons surgelés car je n'ai pas le temps de faire des courses correctes.

Et à cause de tout ça, mon cerveau ne marche plus. Du tout. Seuls des termes économiques et financiers y flottent, entre deux crises d'angoisse dues à l'état des marchés et aux Accursed Deadlines From Hell. Regardez-moi ça, je n'arrive même pas à faire une note d'au revoir correcte !

Donc.

Je vais laisser ce blog en friche pendant quelque temps. Jusqu'à fin février. Mais après ça ira mieux ! Le livre sera terminé, les grosses échéances seront passées, et j'aurai assez de frustration créative accumulée pour pondre une deuxième Illiade. Vous allez me manquer ! Rendez-vous en mars, avec le printemps ! Et les giboulées !!

vendredi 6 février 2009

216. Petite étude sociologique

Ma prof de japonais, la pauvre, s'est fait voler son sac par un mec en scooter. Nous avons discuté de l'incident, évidemment, de l'abondance de pick-pockets à Paris, etc. -- et je lui ai dit que je n'avais pas eu ce sentiment au Japon, qu'on se sentait plus en sécurité dans les rues. A quoi elle me répond que oui, mais qu'en France, il y a plus de pauvres ; au Japon, il y a d'autres dangers, comme par exemple des hommes qui prennent des photos sous les jupes des filles, ou alors des pervers dans les wagons de métro, ce genre de choses. "Bref, chaque société a des problèmes dans ce qui lui manque le plus", a-t-elle conclu.

Hmm...

mercredi 4 février 2009

215. A surfeit of scarves

There is the blue-and-purple one
that my best friend brought back from India
still smelling strange and dusty
after three washes

Also there is the black cable-knit one
all thin and long and stretchy
that I can wrap thrice around my neck

Not to forget the sheep fur one
that I don't wear too often
on account of the self-consciousness, and the fact that
the long frizzly hair tickles my chin
and gets stuck in my lipstick

There is the violet-coloured one
familiar, soft and slouchy like a well-worn T-shirt

but no match for
the black one I brought from Tibet
so fine that, like fairy cloth,
it could pass through a golden ring
and that I lost, and still mourn a little

Finally there is the big grey one, for prestige
because it is cashmere, and from Mongolia
my favourite right now
the one that smells like me
that protects me in the cold and the smoke and the stinks of the city

and yet
every morning it's the same
I can't find the one I need

lundi 2 février 2009

214. Samedi soir

La lune, l'oiseau et l'avion
tous de la même taille
dans le ciel du couchant

vendredi 30 janvier 2009

213. Exécutoire

Exécutoire
Guillevic
Ed. NRF Poésie/Gallimard

Lune,
Pour les rapts
et les recels.

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Et après ça, je pense que je n'ai plus qu'à arrêter ce blog...

jeudi 29 janvier 2009

212. Heart

It's here --
a chip a crack
a slight fissure
-- then it's broken

mardi 27 janvier 2009

211. Petite procédure à l'usage des demandeurs de visa en urgence

- Prévoir un peu plus que deux jours de battement entre le jour d'obtention du visa et le jour du voyage
- Ne pas oublier sa pièce d'identité à l'autre bout de la France lorsqu'on va chercher le visa avec une procuration
- Ne pas choisir le jour de la fête de l'Indépendance du pays concerné : les jours fériés sont appliqués dans les ambassades également
- Ne pas boire de chocolat chaud pour se consoler ; de toute façon, il n'y en a pas
- Ne pas se faire envoyer une procuration par courrier en espérant qu'elle arrive sans encombre le lendemain
- Ne pas pleurer devant la boîte aux lettres vide
- Ne pas tenter de contrer le destin en imprimant la procuration scannée et envoyée par e-mail
- Se rendre compte rapidement que le destin est plus fort et PEUT vous envoyer une panne d'électricité généralisée à tout l'immeuble
- Ne pas pleurer
- Chanter le De Profundis en descendant les escaliers pour vérifier une fois encore, par acquit de conscience, que la boîte aux lettres est bien vide
- Passer à l'Alleluia en s'aperçevant que le Créateur, dans sa mansuétude, s'assure que les choses importantes passent quand même (secondé en cela par l'efficacité paternelle en matière de démarches administratives) : la procuration est quand même arrivée
- Ne pas faire de crise d'asthme en remontant les escaliers quatre à quatre
- Ne pas venir à l'ambassade avant l'heure dite, les visas ne sont pas encore livrés
- Ne pas essayer d'aller faire du shopping en attendant, un dégagement de fumée à la station Le Peletier vous en empêchera (et n'arrangera pas votre asthme)
- Ne pas venir à l'ambassade après l'heure dite : 29 personnes sont arrivées entre temps
- Embrasser le monsieur qui vous tend le passeport dûment visé
- S'offrir un ou deux pralinés pour fêter ça.

samedi 24 janvier 2009

210. Chaîne

One's rememberance
is another's yearning
Thus memories get passed on
from man to man

jeudi 22 janvier 2009

209. Sans conteste

Une des choses que je déteste le plus, dans la vie de tous les jours, c'est étendre une machine pleine de sous-vêtements et de chaussettes ; ça prend des plombes, c'est monotone et si en plus -- en plus ! -- on a dans les oreilles Thero Zara, une des chansons les plus irritantes de l'univers, qu'on ne peut pas changer parce qu'on a les doigts humides et pleins de linge... eh bien, ça donne envie de tout jeter par terre d'un seul coup et d'aller s'affaler sur le canapé.

Enfin moi, en tout cas, ça me fait ça.

mercredi 21 janvier 2009

208. Kinkaku-ji, Kyôto [EDIT]

[Edit : Han la te-hon, je me suis trompée -- ce n'est absolument pas le Kinkaku-ji, mais le Byôdo-in !! (J'espère)]

Eh oui, j'ai retrouvé le billet d'entrée en faisant le ménage cet après-midi...

samedi 17 janvier 2009

207. Sauf celui-ci

Entre Palais-Royal et ici
j'ai imaginé huit "haïku"
et je n'en ai retenu aucun !

vendredi 16 janvier 2009

206. Bitemarks

Bluish half-moons on my wrist

I do not like it
when I turn against myself
so

mercredi 14 janvier 2009

205. Aucun lien de parenté

Assis face à face nous nous regardons --
le monsieur avec sa tignasse frisée
moi avec mon écharpe en poil de mouton

mardi 13 janvier 2009

204. Celui du Grand Cerf

Dans Paris j'adore
les passages couverts qui vous avalent
par surprise et vous recrachent
émerveillé et ravi
dans un quartier parfaitement inconnu

vendredi 9 janvier 2009

203. Choses qui donnent froid*

Ouvrir la fenêtre le matin alors qu'on est encore en pyjama -- Sortir de la douche -- Dans la rue, on croise un bébé capitonné comme un cosmonaute, le nez et les sourcils tout rouges sous sa capuche, et on ne peut s'empêcher de frissonner -- Apprendre une mauvaise nouvelle -- Une canette de Coca tout juste sortie du réfrigérateur -- Marcher pieds nus sur du carrelage -- Regarder De Nuremberg à Nuremberg -- Attendre longtemps le train sur le quai de la gare ; même s'il fait relativement beau, on finit toujours par avoir froid -- Le rayon frais au supermarché -- Poser un galet bien lisse sur son ventre nu -- A la piscine, entrer dans l'eau -- La fièvre.

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* Oui, on dirait bien qu'une thématique générale se dégage, ces derniers jours...

mercredi 7 janvier 2009

202. Back in Paris

Tout engoncés dans leurs plumes
ils me donnent froid
les pigeons sur le toit

mardi 6 janvier 2009

201. -4°C

Leaving the house in a foul mood
lifting after a few steps
lips sore fingers prickling
in my ears nothing but
the soft feathercrunch of snow under my feet

air searing my lungs
thinking -- I should get out more !

jeudi 1 janvier 2009

200. Happy New Year!


Héhéhé, la 200ème note est aussi la première de l'année !

Bon, ben je profite de cette solennelle occasion pour souhaiter une très très très bonne année 2009 à quiconque passe par ici !!

Profitez bien des 12 prochains mois, apprenez des choses, ouvrez des yeux étonnés quand vous voyez la lune dans le ciel du soir, partez en Toscane, embrassez les gens quand vous en avez l'occasion, regardez avant de traverser la route, achetez des fleurs sans raison, rêvez dès que possible, regardez plus loin, caressez le chat que vous voyez tous les jours dans la rue, brossez-vous bien les dents, mangez cinq portions de fruits et légumes par jour, mettez du parfum juste pour vous, ne dépensez pas trop, prenez des bonnes résolutions, oubliez vos bonnes résolutions... et soyez heureux !