mercredi 1 décembre 2010

435. Untitled, version alternative

Le scribe recueille
la parole morte

Les lèvres collent un peu
aux dents luisantes
que le bout de ses baguettes d'argent
vient heurter
Soigneusement, d'entre
les muqueuses encore humides

il extrait
-- quoi ?

Le scribe connaît
chacun des mots qu'il déplie

Un chapelet de cocons familiers
les phonèmes et les diphtongues
ses intimes et pourtant -- inconnus
rendus neufs à chaque fois
par celui qui
les a prononcés

Ainsi
en silence,

le scribe recueille
chacun des mots qu'il déplie

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Avec une fin qui me convient mieux...

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