samedi 12 juin 2010

395. Pantoum de la solitude

Là dans les longs silences délicieux
Là où le sang à mes oreilles murmure
Là dans le crépuscule paresseux
-- Dans mon ombre debout contre le mur

Là où le sang à mes oreilles murmure
Dans les songes que la nuit me permet
Dans mon ombre debout contre le mur
Dans un livre ouvert seul à mon chevet

Dans les songes que la nuit me permet
Là derrière mes paupières encore nues
Dans un livre ouvert seul à mon chevet
-- Là dans ce qui restera inconnu

Là derrière mes paupières encore nues
Dans la caresse que ma paume ignore
Là dans ce qui restera inconnu
Là quand je m'éveille et quand je m'endors

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Là, il va falloir un peu d'explications. Cet essai est né après la lecture d'un post de Nine -- celui-là très précisément. Ce n'est pas une réponse ou un hommage, ça n'a rien à voir avec ses persos ou son histoire, c'était juste... un coup d'inspiration né en lisant ces lignes. Comme on en discutait quelques posts auparavant, je me suis dit que j'allais ajouter à cette inspiration une contrainte supplémentaire, celle de la forme -- le pantoum me convenait parfaitement parce que j'avais en tête cette idée de répétition. Au final, ça donne quelque chose de très différent de ce sur quoi j'étais partie -- je me demande si je ne vais pas faire la version "libre" que j'avais en tête... Bref, voilà ! Maintenant, fini les explications ! (Et quiconque me dit que mes vers ne font pas tous exactement 10 pieds au sens orthodoxe du terme, et que je n'ai pas respecté l'alternance "intérieur/extérieur", hé ben, tant pis ! Voilà ! Je suis moderne, j'm'en fous des contraintes, libertéééé !!)

2 commentaires:

Nine a dit…

c'est magnifique, tout simplement.. je regrette juste de ne pas être capable de faire un commentaire plus constructif...

Fran a dit…

Merciii... ^^

(Un peu soulagée, aussi, que tu ne m'en veuilles pas d'avoir ainsi détourné ton sujet !)