dimanche 21 décembre 2014

720. Choses de l'insomnie

Compter les minutes -- Le sable, juste là sous les pauapières -- Se dire que c'est sans doute à cause du livre qu'on est en train de lire ; en commencer un autre, sans pour autant s'endormir -- Compter jusqu'à cent, puis à rebours, dans toutes les langues qu'on connaît -- Découvrir qu'on aime beaucoup Agnès Obel, mais pas trop Bastille -- L'oreiller trop chaud, trop dur, trop mou, trop froid -- Se lever -- Compter les pointillés dans les volets -- Le silence de 3h30 du matin -- Se demander où est le soleil, en ce moment -- La lueur de la lampe qui semble tout à coup passée, avariée, usée, jaune -- Compter les moutons.

jeudi 16 octobre 2014

718. Une absence

Ce chemin —
seule la pénombre d'automne
l'emprunte encore
(Bashô)

lundi 13 octobre 2014

717. A part ça...

Ma vie est devenue quand même beaucoup plus simple depuis que je dis que je m'appelle Jessie, au Starbucks.

vendredi 19 septembre 2014

716. A part ça...

Je n'ai pas trouvé le Rite Aid MAIS j'ai trouvé un tatoueur et un Dunkin' Donuts. On est sauvés.

dimanche 14 septembre 2014

715. English castle English roses

Vu que je vais être absente pendant un petit bout de temps (je vais essayer de poster of course, mais sait-on jamais...), deux petites images pour passer le temps, prises lors d'un voyage juste idéal à Londres...

(Bon en l'occurrence là on est à Hampton Court et non à Londres elle-même, mais ma foi. Ce n'est qu'à 30 mn de train, hein !)

dimanche 31 août 2014

714. Reversal

Like an iceberg
turning

-- its slow pivot
its disturbed buoyancy
its sea-ploughed underside

the hushed blues encased
into the white --

my days have become
my nights

samedi 16 août 2014

713. 10 preuves que c'est juste une question de point de vue

- Certes, on a oublié son ordi chez soi, mais heureusement, un poste est libre ! Bon, ça rame un peu, mais ça évite de se tartir l'heure et demie de métro aller-retour pour aller récupérer son portable, après tout.

- Bon, la cuisinière ne marche pas pour l'instant, mais au moins, on a trouvé la prise adéquate. Maintenant, il suffit simplement de trouver comment rallonger le câble.

- De toute façon, au pire du pire, on la renvoie, cette cuisinière -- et avec le remboursement, on achète de simples plaques à induction, un petit four flambant neuf ET un lave-vaisselle !

- Trois collègues ont menacé de démissionner ce matin, mais en fin de compte, la discussion s'est finie en fou rire.

- Il n'y a plus de thé à la menthe, mais... il reste du Baulois !!!

- Soyons francs, ce n'est pas comme si mes hanches avaient besoin de Curly supplémentaires, hein.

- Le bon côté du mauvais temps, c'est qu'il incite à remettre une couette pour dormir. Une petite couette bien moelleuse sous laquelle se blottir avec un bon bouquin.

- Il y a des gens qu'on a eu l'immense privilège de connaître et des lieux qu'on a eu la chance de parcourir. C'est un bonheur.

- Heureusement que j'ai la bonne habitude de corner mes pages, ça permet de se retrouver facilement, dans les livres.

- Sur mon balcon, mon dipladenia a ouvert une troisième fleur.

Qu'est-ce que je disais : une bonne nuit de sommeil permet de remédier à pas mal de choses.

vendredi 15 août 2014

712. 10 signes que la journée a été pourrie

- On a oublié son ordinateur pro chez soi en partant au bureau le matin -- de sorte qu'on se retrouve obligé de travailler sur un poste "flottant", avec un vieux PC menacé de mise au rebut et donc le clavier est brunâtre de poussière, de miettes et de miasmes accumulés.

- La cuisinière flambant neuve livrée la veille trône dans la cuisine, inutilisable parce que les livreurs n'ont pas trouvé la prise 32A adéquate.

- On a fini par trouver ce qui pourrait être la prise 32A adéquate, mais le cordon d'alimentation idoine est bien trop court pour relier la cusinière à la prise. (Et non, un câble de cuisinière ne se rallonge pas comme un câble normal, apparemment).

- Deux collègues ont menacé de démissionner dans la même matinée -- suite à quoi une troisième a déclaré, "si elles partent, moi aussi".

- Quelqu'un a pris le dernier sachet de thé à la menthe dans la réserve commune.

- Et il n'y a toujours pas de Curly au supermarché.

- On a oublié de fermer la fenêtre de la cuisine le matin même, et toute la pluie est venue re-tremper le linge humide sorti à la va-vite de la machine à laver.

- Facebook vous lance à la figure, sans crier gare, des souvenirs qui vous mettent les larmes aux yeux, bêtement.

- On se cogne le coude contre un coin de table en essayant de récupérer le bouquin qui est tombé dessous -- en perdant bien entendu la page à laquelle on était.

- Le dernier ours polaire d'Arctique est mort d'un cœur brisé.

Enfin, demain c'est férié, hein... Une grasse mat' et il n'y paraîtra plus.

mardi 5 août 2014

711. Antidote

Sous mon balcon un homme passe --
peut-être que lui, comme moi
ne sifflote que lorsqu'il est légèrement triste

mardi 29 juillet 2014

710. Quand je n'ai pas d'inspiration...

... D'autres en ont pour moi.

Trouvé un soir tard dans les environs de Pigalle.

mercredi 16 juillet 2014

709. Etat des lieux

Now behind the closed shutters --
only soft darkness and
the slow murmur of memories

dimanche 22 juin 2014

708. A part ça...

Je viens de réaliser que le layout du blog se mariait parfaitement avec la couleur de mes nouveaux murs. C'est sûrement un signe, mais de quoi ?...

(Oui, je sais, c'est juste le signe que j'aime bien les tons verts d'eau, mais bon... il faut bien un peu de mystère dans l'existence, non ?)

vendredi 20 juin 2014

707. Petits traités

Petits traités
Pascal Quignard
Ed. Folio

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Le livre est un morceau de silence dans les mains du lecteur. Celui qui écrit se tait. Celui qui lit ne rompt pas le silence.

[...] Les livres ne jettent pas des cris d'orfraie -- qui planent sur la mer.

Je ne suis pas arrivée au bout de ce livre ; il fait partie de ceux qui me font réaliser à quel point je manque de vraie culture, de références et de sérieux.

Mais ce n'est pas grave ; rien que pour les deux passages ci-dessus, il en valait la peine.

jeudi 15 mai 2014

706. 10 Signes qu'on a déménagé

- On ne retrouve plus ses chaussettes. Pas une seule paire.

- On se dit que 27,5m3, ça ne fait pas beaucoup, pour contenir toutes ses possessions terrestres -- mais en même temps, c'est énorme.

- On se réveille la nuit, la sueur au front : Mizzle, Salix ou Vert de terre ? (Salix)

- On a les poignets courbatus

- On n'est pas encore raccordé au réseau ; on se dit, "pas de télé, finalement, ça se fait bien", tout en soupirant après les derniers épisodes de Bones

- Pendant un temps, on a l'impression d'être en vacances... et puis petit à petit, les anciennes habitudes reprennent le dessus

- On trouve que le nouvel appart' est trop bien pour soi

- On se trompe de station de métro

- On écoute les nouveaux bruits de ce lieu inédit, la rue différente, un autre bout de ville

- On pleure un peu, en quittant l'ancien.

mardi 15 avril 2014

705. The Haunting of Hill House

The Haunting of Hill House
Shirley Jackson
Ed. Penguin Modern Classics

"No live organism can continue for long to exist sanely under conditions of absolute reality; even larks and katydids are supposed, by some, to dream. Hill House, not sane, stood by itself against its hills, holding darkness within; it had stood so for eighty years and might stand for eighty more. Within, walls continued upright, bricks met neatly, floors were firm, and doors were sensibly shut; silence lay steadily against the wood and stone of Hill House, and whatever walked there, walked alone."

Je sais : quoi, je ne l'avais pas encore lu ?!? Hé ben non. Et j'en suis contente en fait, car si je l'avais découvert au même âge que celui auquel j'ai découvert Stephen King, je pense que je ne l'aurais pas apprécié à sa juste valeur.

L'histoire est classique en tant que telle : une maison hantée où quatre personnes se sont volontairement "enfermées" pour conduire des recherches sur les phénomènes paranormaux qui s'y produisent. Rien ne manque, parquets qui grincent, portes qui se referment, gouvernante revêche, bruits dans la nuit.

C'est terrifiant.

Je pèse mes mots ; j'ai lu pas mal de romans d'horreur, vu des films d'épouvante (y compris japonais et coréens), suivi The Walking Dead -- eh bien ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de tels frissons d'angoisse.

C'est également la première fois que, dans un livre "de genre", je m'arrête pour relire certaines phrases. Le début (en citation ci-dessus) est légendaire ; je le trouve absolument magnifique, une maîtrise totale et une efficacité redoutable dans l'écriture. Le reste est à l'avenant : une alternance de banal et de maléfique où l'on se sent toujours menacé, où le déséquilibre est constant -- et croissant.

Le roman date de 1959 -- difficile de ne pas voir son influence chez S. King ou Neil Gaiman, par exemple. Et même, peut-être, chez H. Murakami : j'ai tout de suite pensé à son Dolphin Hotel, dans Dance Dance Dance.

Et aujourd'hui comme tous les jours depuis que j'ai commencé le livre, je me suis félicitée d'avoir choisi de le lire dans le métro plutôt que chez moi toute seule le soir...

"'What?' Theodora was saying. 'What, Nell? What?'
"God God,' Eleanor said, flinging herself out of bed and across the room to stand shuddering in a corner, 'God God -- whose hand was I holding?'"

dimanche 23 mars 2014

704. Les poèmes se sont emparés du pays

Dés jetés
qu'emporte avec le courant
la rivière du glacier

Tout de même sur le sable volcanique
les mots sont là sifflants
entre toi et le monde

Pareillement quand tu es sans parole
parfois même à dire
ben ça alors
pas de mot pas un bout de chandelle

Tout de même alors
les mots sont là

Les déserts refusent d'abandonner leur chant
(les déserts qui ne sont naturellement pas
seulement dans la nature
comme sur les hautes terres)

Ils refusent d'abandonner leur chant
Par leur chant ils renoncent
aux biscuits durs comme verre de l'habitude

Silence blanc du froid matinal
(ou en d'autres couleurs)
Homme et univers
conversent
rarement aussi bien ensemble
mais dans le silence de la fraîcheur du matin

Mais les tyrans ne devraient pas louer la chance

Périlleuse sera leur chute
plus périlleuse à chaque glissement étonnant
que le soleil effectue sur la glace du ciel
fendant la nuit d'un coup des épaules jusqu'en bas

Nouvelles montagnes et nouveaux lieux
Pages non écrites
Pensée chatouillante :
ici est mon foyer
Ce paysage me suivra
jusqu'au dernier jour
De là viendront
des souvenirs

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Quelques photos en plus… Comme pour la Suède, tout est extrait de Il pleut des étoiles dans notre lit (même le titre !) -- en l'occurrence de divers poèmes de Sigurdur Pálsson. Et désolée pour la mise en page bien moche, je ne voulais pas sacrifier la taille des photos (je suis preneuse, d'ailleurs, de tous conseils pour faire en sorte que les photos ne "bavent" pas sur la colonne de droite…)

lundi 10 mars 2014

703. A part ça...

... Le problème, quand on n'a pas internet chez soi, c'est qu'il est très difficile de tenir un blog satisfaisant. C'est également frustrant quand on a -- pour une fois -- des choses à dire.

Mais bon, c'est en cours de résolution, normalement, et je devrais être de retour prochainement !

lundi 3 mars 2014

702. 10 choses d'Islande

En attendant un "vrai" résumé...

Le vent, le vent, le vent

La sorte de certitude sereine que je suis faite pour marcher éternellement sous le soleil, la neige glacée craquant sous mes pieds*

Les aurores boréales

Les longues herbes blondes sur les dunes de sable noir

Le barbecue d'agneau sur la "terrasse" du refuge par -6°C

"Non mais c'est pas un argument, c'est de la logique : on va vers Reykjavik, donc c'est le sud-est. Le soleil, lui, se couche toujours à l'ouest. Tu veux un autre gâteau ?"

La géologie à donner le vertige, quand on se tient debout au bord d'une faille

La langue si étrange, avec ses mots à rallonge et sa prononciation... spécifique**

Un pays d'hiver qui gèle le sable, solidifie les cascades, ébouriffe les vagues

Le skyr

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* La sorte de "certitude sereine" qui s'arrête net au bout de 250 m de dénivelé et/ou plus de 20 mn de grimpette dans 70 cm de neige, dans la vraie vie. Et je sais, je sais, tôt ou tard en Islande, il se met à pleuvoir/neiger/grêler/les trois à la fois. Mais néanmoins…
** Oui alors parce que déjà c'est difficile à prononcer sans y mettre l'accent, mais alors quand il faut le dire à l'islandaise : "f avant l se prononce p", "a accent se dit ao", "ll se prononce tl"… Sans compter le fait qu'il y a des déclinaisons à la mode allemande PLUS des 'sous-genre' dans chaque groupe masculin, féminin, neutre… Et j'en passe. Bien envie de m'y mettre, moi, tout à coup…

vendredi 14 février 2014

701. Solid

Parfois ma paume
contre les murs pour m'assurer
qu'ils sont réels
-- ou moi

jeudi 13 février 2014

700. 700 !

Ce blog en est à plus de six ans d'existence et 700 posts. Qui l'eût cru ? Pas moi. Alors un grand merci à ceux qui me lisent (et pour qui j'écris, quoi qu'on en dise).

Pour fêter ça, voici un extrait des Notes de Chevet, de Sei Shônagon -- je dirais même plus, voici l'extrait, celui qui m'a décidée à me lancer. Je vous le donne comme ça, sans commentaire, en cadeau, juste parce qu'il est très beau.

Choses qui font battre le cœur
Des moineaux qui nourrissent leurs petits.
Passer devant un endroit où l'on fait jouer de petits enfants.
Se coucher seule dans une chambre délicieusement parfumée d'encens.
S'apercevoir que son miroir de Chine est un peu terni.
Un bel homme, arrêtant sa voiture, dit quelques mots pour annoncer sa visite.
Se laver les cheveux, faire sa toilette, et mettre des habits tout embaumés de parfum. Même quand personne ne vous voit, on se sent heureuse, au fond du coeur.
Une nuit où l'on attend quelqu'un. Tout à coup, on est surpris par le bruit de l'averse que le vent jette contre la maison.

jeudi 6 février 2014

699. Choses de la ville

Les gens, les gens, les gens -- Les conversations, sirènes, voitures, musiques, klaxons, haut-parleurs, téléphones ; puis le silence bourdonnant soudain dans une rue brièvement déserte -- La nuit -- Les gens, les gens, les gens -- On y trouve tout ce qu'on veut - excepté ce dont on a vraiment besoin -- Le ciel, en tranches -- Un café en terrasse, pour regarder passer le monde -- Des bribes d'existence entraperçues par une fenêtre éclairée -- Une autre forme de nature, ruche et fourmilière -- Des monuments -- Le fleuve -- On ne s'en rend pas forcément compte, mais on est entouré de pierres -- Les gens, les gens, les gens.

mardi 28 janvier 2014

698. 10h01, ligne 3, station Quatre-Septembre

"15h39 23h45 Br A" clignote l'horloge
sur le quai -- à présent c'est sûr :
je suis en retard

lundi 27 janvier 2014

697. Averses

Sous le soleil un court instant
la pluie
je ne l'ai pas sentie

jeudi 23 janvier 2014

696. A la sortie du wagon de métro

Like a flock of starlings perched
then suddenly scattering -- but earthbound
-- earthbound

lundi 20 janvier 2014

695. Ransom

Ransom
David Malouf
Ed. Vintage

Swiftness of foot is his special distinction among the Greeks: Achilles the Runner. The quickness of his spirit to haul air into his lungs, to feed their overplus of energy and lightness to his footsoles and heels, to the muscles of his calves, the long tendons of his thighs, is an animal quality he shares with the wolves of his native uplands, bodies elongated, fur laid flat as they run under the wind.

Le livre reprend un court épisode de L'Illiade (que j'ai envie de lire, du coup, pour la première fois) : Priam, roi de Troie, vient prier Achille de lui rendre le corps de son fils Hector, tué au combat (plus d'explications par ici).

Le récit est court, 200 pages et quelques, et il peut sembler simple -- mais d'une simplicité trompeuse, plein de silences, très dense, musculeux même.

Il oblige à lire lentement, sans quoi on passe à côté. Mais il emmène loin, et il fait réfléchir. J'ai été contente d'entamer l'année sur ce bouquin !

lundi 13 janvier 2014

694. Illuminations

Ils ont dépouillé les réverbères après Noël
-- mais le soleil continue d'accrocher
des sequins aux fenêtres

lundi 6 janvier 2014

693. Règne animal

Finalement c'est à nous que sont échus
la grâce et la détresse
les poings serrés
-- et la lune par-dessus les toits

samedi 4 janvier 2014

692. 2013, le bilan

Je ne l'avais pas fait l'an dernier, pour une raison mystérieuse -- c'est bien dommage, car j'aurais eu des choses plus intéressantes à dire, pour le coup :D. Mais ma foi, allons-y pour 2013 !

Qu’as-tu fait en 2013 que tu n’avais jamais fait auparavant ?
Pas mal de trucs en fait ! Aller en Suède... par la même occasion partir en voyage avec Nine... et par la même occasion de l'occasion, visiter un peu l'Allemagne (gros big up (ouais je dis big up et alors ?) à Lübeck, ses caïpirinhas fraise-menthe et sa cathédrale hallucinante)... Goûter du poisson mariné à la cannelle (une erreur que je ne referai pas en 2014)... Me mettre à la BB crème (oui ben oh hein, on a les inédits qu'on peut)... Acheter un smartphone que j'utilise vraiment comme un smartphone et non comme un téléphone vaguement encombrant... Visiter un appartement pour éventuellement l'acheter (ooooh) (on se calme, il ne me correspondait pas du tout. Mais quand même)... M'inscrire à la Ruche qui dit Oui (c'est top)... Et quantité de choses petites et oubliées mais qui ont fait mon année.

As-tu tenu tes bonnes résolutions et quelles seront celles de 2014 ?
Je crois que je n'en ai pas vraiment pris l'an dernier ; cette année, en revanche, je me suis dit que j'allais prendre l'habitude de noter quand des titres de livres/films/chansons m'intéressent et de passer à l'acte ensuite, au lieu de me dire "oh ça a l'air bien ça" et d'oublier dans le quart d'heure qui suit.

Est-ce qu’une personne proche a accouché ?
Hmm... non, pas que je me souvienne. Mais... attendez quelques mois !!!

Est-ce qu’une personne proche est décédée ?
Oui.

Quels pays as-tu visité ?
Eh bien, donc : la Suède, l'Allemagne, le Danemark (trèèèès brièvement…), la Grande-Bretagne, la Belgique.

Que souhaites-tu pour 2014 qui t’a manqué en 2013 ?
Du soleil. Un peu plus de dynamisme, car 2013 a vraiment été l'année de la léthargie. Et la même chose que toutes les autres années, ce qui commence à devenir un peu lassant

Quelles dates de 2013 resteront gravées dans ta mémoire et pourquoi ?
Euh... je ne me rappelle pas toujours les moments précis, mais disons : le jour où j'ai soumis la trad' entamée pour moi-même à une maison d'édition... et celui -- trois jours plus tard -- où j'ai appris que quelqu'un était déjà sur le coup (snurfl). Le 29 juin, Bruce Springsteen au Stade de France avec Marion, Claire et Nils (non, ce n'est pas le nom du groupe qui faisait la première partie). Le départ pour la Suède. Eddie Izzard à l'Olympia avec Marion.

Quelle est ta plus grande réussite de l’année ?
Bon, c'est encore un WIP, mais la traduction de A Place of Greater Safety ; déjà de la continuer est une sorte de record pour moi... et encore plus maintenant que je sais que c'est "sans espoir". Ca m'a demandé un vrai gros travail d'abandonner l'idée d'y avoir contribué moi-même quand il sera publié, de me dire "pas grave, j'y trouve mon compte quand même"... et de m'y remettre.

Quel est ton plus grand ratage de l’année ?
Professionnel ; ce n'est rien de précis, j'ai juste l'impression de n'avoir pas du tout avancé, cette année.

As-tu été malade ou blessée ?
Pas plus que d'hab' -- juste un vrai bon gros coinçage de dos en décembre. Ah si ! La TERRIBLE coupure que je me suis faite en Suède avec mon rasoir. TERRIBLE, I tell you.

Quelle est la meilleure chose que tu aies acheté ?
Mes bottes Fiorentini & Baker bien-aimées.

Quel comportement mérite des éloges ?
Celui de Thierry, Nine, Claire et Annie. Ecrire juste quatre noms ici me donne froid au coeur.

Quel comportement t’a affligée ?
Je ne veux pas faire la drama queen, mais le mien. 2013 n'a vraiment pas été une année de progrès personnel en ce qui me concerne.

A quoi as-tu consacré le plus d’argent ?
Un peu comme chaque année, à mes voyages !

Qu’est-ce que tu as attendu avec le plus d’impatience ?
Le concert de Bruce Springsteen... mes vacances en Bretagne... le voyage en Suède... Plein de choses, en fait !

Quelle chanson te rappellera 2013 ?
Valentine, de Tricky.

Comparé à la même époque, l’an dernier, tu es ?
a) Plus ou moins heureuse ? Moins (mais ce n'est pas grave).
b) Plus ou moins grosse ? Pareil (bon sang de bonsoir).
c) Plus ou moins riche ? Tout pareil aussi !

Qu’aurais-tu aimé faire de plus ?
De tout. Du sport, de la lecture, du bon travail, des trucs constructifs...

Qu’aurais-tu aimé faire de moins ?
Manger, me prendre la tête sur mon nombril, m'inquiéter pour le taf', me sentir inutile, inutile, inutile.

Comment as-tu fêté Noël ?
Tant bien que mal.

Quel a été ton mois préféré en 2013 ?
Euh... août ?

Es-tu tombée amoureuse en 2013 ?
Nope!

Combien de coups d’un soir ?
Pas un seul, dites donc.

Quelle a été ton émission télé préférée ?
J'hésite entre Justified et The Fall.

Est-ce que tu hais quelqu’un aujourd’hui que tu ne haïssais pas l’an dernier à la même date ?
Non, en fait.

Quel est le meilleur livre que tu as lu cette année ?
Je ne sais pas si c'est le meilleur, mais c'est celui qui m'a le plus frappée : Le médecin personnel du roi, de Per Olov Enquist.

Quelle a été ta plus grande révélation musicale ?
Two Fingers, peut-être ? J'ai beaucoup réécouté ce que j'avais déjà, quand même. Et redécouvert Bach au passage.

Qu’as-tu souhaité et obtenu ?
Retourner à Hampton Court.

Qu’as-tu souhaité en vain ?
Une guérison

Quel a été ton film préféré cette année ?
C'est un peu triste à dire, mais rien ne m'a vraiment bouleversée. J'ai quand même fini par regarder La Comtesse, de et avec Julie Delpy, qui m'a beaucoup beaucoup plu.

Qu’as-tu fait pour ton anniversaire et quel âge as-tu eu ?
38 ans, que j'ai fêtés avec mon frère et ma belle-sœur (et une sérénade à l'alto en plus !!!)

Quelle chose aurait fait de 2013 une année incommensurablement satisfaisante ?
Honnêtement, je ne saurais pas dire. Il y a tant de virages qu'on a l'impression de rater, au jour le jour... Un peu plus d'envies, peut-être ?

Comment décrirais-tu ton style vestimentaire de 2013 ?
J'ai l'impression d'avoir un peu changé sur ce plan-là, de plus me lâcher et de m'habiller comme je veux, plutôt que "en dépit de".

Qu’est-ce qui a garanti ta santé mentale ?
Comme toujours, mes sœurs, ma famille. Et mes bouquins !

Quelles personnalités t’ont le plus fait fantasmer ?
Raylan Givens et... euh... Michael Fassbender ?(Il faut regarder Hunger).

Quelle question politique t’a le plus remuée cette année ?
L'affaire Snowden et le scandale de la NSA.

Qui t’a manqué ?
Fanny, encore et toujours.

Quelle nouvelle rencontre a été la plus importante ?
Eh bien j'ai beau me creuser le ciboulot, je n'en trouve aucune. Ce qui confirme le fait que 2013 a été une année plutôt sans relief.

Quelle leçon as-tu tiré de 2013 ?
Que je ne suis plus jeune. Ce n'est pas un drame, je m'empresse de le préciser ; je ne suis pas en train de me lamenter sur ma beauté/ma jeunesse/mes capacités perdues (rayer les mentions inutiles). Je ne crois pas qu'on a des "plus belles années" et qu'ensuite, vlam, la porte est fermée et ne reste plus qu'à mourir. Ca ne m'empêche pas de faire plein de choses plus ou moins raisonnables. Mais voilà, je suis dans le camp des "madames", maintenant (en dehors de tout le débat "madame/mademoiselle"). Ca fait drôle.

Les paroles de quelle chanson résument-elles le mieux l’année écoulée ?
Rafstraumur, de Sigur Ros.

jeudi 2 janvier 2014

691. Bonne année !

Il y a quelque chose d'un peu magique dans les premiers jours d'une nouvelle année, les mois tout propres et tout blancs comme la première page d'un cahier qu'on vient d'ouvrir. Mais à y réfléchir un peu, c'est vrai de chaque jour qui se lève...

Alors voilà ce que je vous souhaite pour cette année : la réalisation, tous les matins, que la journée est neuve, inédite -- et pleine de tous les possibles.