Le vent qui fait trembler les cloisons en bois d'une vieille bâtisse -- Les cris d'oiseaux parfaitement artificiels qui signalent que le feu est vert pour les piétons -- Le claquement sec des geta dont les semelles de bois résonnent sur le macadam -- Les petites voix incessantes qui annoncent que l'escalator monte, que l'escalator descend, que les portes de l'ascenseur s'ouvrent, que les portes de l'ascenseur se ferment, que le bus tourne à droite, que le bus tourne à gauche... -- Le braillement indigeste des activistes d'extrême-droite, qui sillonnent la ville dans des camionnettes noires en meuglant des slogans nationalistes dans un porte-voix -- Le vacarme des oiseaux dans les branches, au jardin Shôsei-in, qui fait soudain prendre conscience qu'on est en Asie -- Le grincement du "plancher-rossignol" du château de Nijô, qui résonne sous les chaussettes et permettait d'avertir quand un intrus avait pénétré dans les lieux -- Les "eeeeeeeeeEEEEE !" qui montent en volume et en hauteur quand les Japonaises expriment leur surprise - que dis-je, leur stupéfaction !! - devant une chose ou une autre -- Le crissement de papier sec que font les feuilles de lotus lorsqu'elles frottent l'une contre l'autre -- Le ronronnement de la circulation par-delà ma vitre.
4 commentaires:
J'ai l'impression d'y être... ça me fait sourire :)
Objectif atteint, alors !! \o/
:-) moi je souriais pour la raison inverse - en me disant "ah ben vraiment c'est pas des sons d'chez nous ça"
(PS: le captcha aujourd'hui est viviogym, tu veux ma mort ou quoi?)
Non, c'est sûr, impossible de se tromper sur le fait qu'on est en pays étranger -- même en fermant les yeux !
(Haha les captcha -- t'en as toujours des qui veulent dire des trucs marrants, toi.. moi je tombe toujours sur des lettres sans suite. Genre "forso").
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