Il y avait des gens qui s'appelaient Anacharsis Cloots. Hé ouais.
Hérault de Séchelles et Louis Suleau : je n'arrive pas à me défaire de l'idée qu'ils étaient en poster chez les ados de l'époque. Je ne sais pas pourquoi.
J'aime bien que, jusqu'à présent, dans la majeure partie des ouvrages que j'ai lus sur le sujet, sobres et impartiaux ou enflammés et lyriques, on écrit Danton, Robespierre, Saint-Just, Mirabeau, Marat -- et puis juste Camille.
Robespierre a écrit une Ode à la Tarte. Hé ouais (bis). Allez, tiens, les premiers vers : "Je te rends grâce, ô toi, qui d'une main habile,/Façonnant le premier une pâte docile/ Présentas aux mortels ce mets délicieux".
Après, je ne sais pas si c'est devenu à ce point une obsession personnelle que je la vois partout, mais il me semble qu'on pourrait établir une sorte de "point Godwin" de la Révolution française.
Je me demande si on réalise à quel point ces gens devaient être fatigués. Mettre à bas un système, en inventer un autre, tuer (légalement) un roi, la paranoïa ambiante, la pression, les responsabilités, la disparition des repères, les réunions, les débats -- et en plus la vie, celle de tous les jours.
Mais à quoi pensait la reine quand elle a confié à son coiffeur la tâche de l'aider dans son évasion ?
Le mécanicien chargé de la fabrication de la guillotine était un Alsacien -- un Strasbourgeois, plus précisément.
Camille Desmoulins avait écrit : "Saint-Just porte sa tête comme le Saint-Sacrement". A quoi Saint-Just avait rétorqué : "je lui ferai porter la sienne comme Saint-Denis". Sur le papier, ça me fait rire. Dans la réalité, c'est atroce.
Mon admiration pour Hilary Mantel s'accroit de jour en jour -- parce qu'il en faut, du courage, pour se dire "je vais me mettre dans la tête de Robespierre/Danton/Cromwell/Anne Boleyn et écrire ce qui me vient". Et rendre le tout aussi terriblement palpitant et vivant.
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