- On se met à penser -- voire à parler -- dans le style du livre qu'on lit.
- On fait des recherches compulsives sur... tout : l'auteur, la période (en cas de livre historique), les citations, les allusions dans le livre, les allusions au livre, les personnages, le pays -- tout. On lit d'autres livres, on cherche des films, on écoute de la musique. Un peu comme une pierre jetée dans l'eau ; et la connaissance s'étend ainsi, en cercles concentriques.
- On se dit -- dans les cas extrêmes -- qu'on appellerait bien ses enfants comme tel ou tel personnage.
- On ne veut plus rien lire d'autre. Il m'est arrivé (c'est rare, mais tout de même) de recommencer un livre au début à peine la dernière page terminée.
- On aurait voulu l'écrire, ce livre. En même temps, il est si délicieux de le lire !
- On tombe un peu amoureuse de tel ou tel personnage.
- La vie réelle ne le semble plus tant ; désormais, ce sont l'histoire et les signes marqués sur le papier qui palpitent.
- On se dit "je finis ce chapitre et je dors" à chaque chapitre, et on lève le nez, surprise, quand l'aube pointe à travers les volets.
- On fait des pélerinages littéraires sur le lieu d'une intrigue ou bien là où vivait l'auteur (j'aimerais signaler ici que j'adorais le Louvre et les Tuileries avant de lire A Place of Greater Safety).
- Il faut une petite période d'adaptation, de vide, avant de se replonger dans un autre ouvrage, un autre auteur.
- On essaie de faire d'autres convertis, avec zèle.
"Règle générale, j'ai rapporté ce que j'avais observé de curieux dans le monde ; mais j'ai choisi, de même, ce qui me semblait de nature à montrer la splendeur des hommes, et j'ai parlé encore des poésies, des arbres, des herbes, des oiseaux et des insectes." -- Sei Shônagon, Notes de Chevet
dimanche 25 novembre 2012
604. 10 Signes de l'obsession littéraire
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