mardi 16 octobre 2012

599. The Buddha in the Attic

The Buddha in the Attic
Julie Otsuka
Anchor Books

One by one all the old words we had taught them began to disappear from their heads. They forgot the names of the flowers in Japanese. They forgot the names of the colors. They forgot the names of the fox god and the thunder god and the god of poverty, whom we could never escape. No matter how long we live in this country they'll never let us buy land. They forgot the name of the water goddess, Mizu Gami, who protected our rivers and streams and insisted that we keep our wells clean. They forgot the words for snow-light and bell cricket and fleeing in the night. They forgot what to say at the altar to our dead ancestors, who watched over us night and day. They forgot how to count. They forgot how to pray. They spent their days now living in the new language, whose twenty-six letters still eluded us though we had been in America for years.

Un tout petit livre qui raconte l'immigration japonaise aux Etats-Unis depuis l'arrivée des "mariées de papier", au début du 20ème siècle, à la déportation massive dans des camps lors de la Deuxième guerre mondiale ; une sorte de passage en revue des issei et nissei -- immigrés de première et deuxième génération. Je ne connaissais pas du tout cet épisode de l'histoire japonaise ; c'est un bon moyen d'en avoir un aperçu, mais pas plus.

Evidemment que de telles choses sont indescriptibles, difficiles à aborder et ainsi de suite, mais je pense que le sujet mérite un peu plus de substance. Pas forcément des tomes et des tomes remplis de faits et de chiffres : un peu plus d'émotion ? A moins que l'auteur n'ait mis trop de choses dans un si petit format, le voyage, l'acclimatation, les maris, les enfants, le racisme, la guerre, la déportation... C'est trop, on n'a pas le temps de tout assimiler.

Peut-être est-ce dû au mode narratif, également : tout du long, on a ces énumérations à la première personne du singulier. C'est très intéressant -- on progresse par minuscules incréments, mais on progresse. On a à la fois une impression d'intimité et de détachement clinique, ça fourmille et ça foisonne. Je vois bien où l'auteur veut en venir, et en quoi cette écriture remplit son objectif -- mais en fin de compte, on reste bizarrement en dehors du récit.

Ou peut-être bien que je suis passée complètement à côté du bouquin. En tout cas, par bien des aspects, c'est le contraire de Au Japon ceux qui s'aiment ne disent pas je t'aime.

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