Contes d'Ise
Ed. Gallimard, collection Connaissance de l'Orient
Trad. G. Renondeau
Pour résumer le début du conte, c'est un homme qui fréquente une dame habitant Gôjô (une grande avenue de Kyôto) -- enfin, qui fréquentait cette dame, puisqu'il ne peut plus la voir étant donné qu'il n'a pas le droit d'aller où elle se trouve (tout ça est très mystérieux). Et donc...
"A la première lune de l'année suivante, les pruniers étant en pleine fleur, l'homme retourna à Gôjô pour y retrouver les souvenirs chers de l'année passée. Il regarda debout, il regarda assis : rien ne ressemblait à ce qui était l'an passé. Pleurant à chaudes larmes il se coucha sur le plancher grossier jusqu'à ce que la lune descendît de l'horizon et, se remémorant le passé, il composa [ce poème] :
La lune n'est plus la même
Le printemps n'est plus
Le printemps d'autrefois
Moi seul
N'ai pas changé.
Tels sont les vers qu'il écrivit. Lorsque l'aurore parut, pleurant, pleurant, il s'en retourna."
C'est sur ces mots que l'histoire se termine. Les Contes d'Ise, c'est une suite de très courts récits écrits on ne sait pas trop en quelle année (entre 905 et 954, en gros), par on ne sait pas trop qui. Et celui-çi me plaît énormément, je ne sais pas pourquoi -- je trouve qu'il est vraiment très japonais, tant dans le fond que dans la forme. Assez ridicule, comme point de vue, mais on ne se refait pas.
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