Traverser la rue même quand le feu est vert pour les voitures, pas de problème. Traverser la rue en dehors des clous, pas de problème non plus. Traverser une autoroute à pied, déjà fait. Traverser le principal carrefour de Katmandou -- six rues se croisant sans aucune signalisation d'aucune sorte -- entre les camionnettes bringuebalantes, les vieux taxis, les scooters fous, les camions ultra-polluants, les vélos surchargés et les vaches nonchalantes, fait aussi.
Par contre... traverser la rue quand c'est rouge à la fois pour les voitures ET pour les piétons (un intervalle particulièrement long en région parisienne), impossible. Je fais un blocage. Je suis sûre que les voitures vont démarrer à tout instant et m'écrabouiller sans la moindre pitié (oui, parfaitement, m'écrabouiller).
Et je reste donc plantée là, mortifiée, à attendre que le bonhomme passe au vert tandis qu'un petit papi traverse tout doucement, tranquillement, à pas de tortue, sous le nez des voitures immobiles -- en autant de temps que j'en mettrais à couvrir trois fois la distance.
"Règle générale, j'ai rapporté ce que j'avais observé de curieux dans le monde ; mais j'ai choisi, de même, ce qui me semblait de nature à montrer la splendeur des hommes, et j'ai parlé encore des poésies, des arbres, des herbes, des oiseaux et des insectes." -- Sei Shônagon, Notes de Chevet
vendredi 30 mai 2008
102. Pourquoi je n'aurai jamais mon permis de conduire
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