dimanche 23 mars 2014

704. Les poèmes se sont emparés du pays

Dés jetés
qu'emporte avec le courant
la rivière du glacier

Tout de même sur le sable volcanique
les mots sont là sifflants
entre toi et le monde

Pareillement quand tu es sans parole
parfois même à dire
ben ça alors
pas de mot pas un bout de chandelle

Tout de même alors
les mots sont là

Les déserts refusent d'abandonner leur chant
(les déserts qui ne sont naturellement pas
seulement dans la nature
comme sur les hautes terres)

Ils refusent d'abandonner leur chant
Par leur chant ils renoncent
aux biscuits durs comme verre de l'habitude

Silence blanc du froid matinal
(ou en d'autres couleurs)
Homme et univers
conversent
rarement aussi bien ensemble
mais dans le silence de la fraîcheur du matin

Mais les tyrans ne devraient pas louer la chance

Périlleuse sera leur chute
plus périlleuse à chaque glissement étonnant
que le soleil effectue sur la glace du ciel
fendant la nuit d'un coup des épaules jusqu'en bas

Nouvelles montagnes et nouveaux lieux
Pages non écrites
Pensée chatouillante :
ici est mon foyer
Ce paysage me suivra
jusqu'au dernier jour
De là viendront
des souvenirs

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Quelques photos en plus… Comme pour la Suède, tout est extrait de Il pleut des étoiles dans notre lit (même le titre !) -- en l'occurrence de divers poèmes de Sigurdur Pálsson. Et désolée pour la mise en page bien moche, je ne voulais pas sacrifier la taille des photos (je suis preneuse, d'ailleurs, de tous conseils pour faire en sorte que les photos ne "bavent" pas sur la colonne de droite…)

2 commentaires:

Nine a dit…

Tu peux régler ça dans les paramètres du blog, pour agrandir la colonne de ton texte et du coup, les photos ne déborderont plus :)

Fran a dit…

Haha, c'était tout facile en fait -- merci beaucoup pour l'astuce !!!