L'odeur du café -- En descendant du train, on reconnaît soudain, dans la foule, la personne qui est venue vous accueillir -- Se brosser les dents -- Tous les matins, on prend le même chemin pour se rendre au travail ; on se dit qu'on pourrait y aller les yeux fermés... ce qui n'est sans doute pas vrai. Tout de même, on repère immédiatement le moindre changement -- La paume de la main -- Lorsqu'on vit à l'étranger, on s'habitue petit à petit à l'environnement, aux aliments, aux sons. Et puis tout à coup, on tombe sur une petite chose de son pays d'origine : une marque de yaourt, une chanson dans un magasin, une personnalité à la télévision -- Une comptine -- Relire un livre maintes et maintes fois -- Les battements de coeur d'une personne aimée -- Enfiler un pull -- Un outil ou un instrument de musique qu'on retrouve, toujours le même sous les doigts -- L'écriture.
"Règle générale, j'ai rapporté ce que j'avais observé de curieux dans le monde ; mais j'ai choisi, de même, ce qui me semblait de nature à montrer la splendeur des hommes, et j'ai parlé encore des poésies, des arbres, des herbes, des oiseaux et des insectes." -- Sei Shônagon, Notes de Chevet
mardi 9 avril 2013
dimanche 7 avril 2013
629. Paon du jour
Everybody slower, pallid, a little incredulous
under the sun -- looking at newgrown hyacinths
while a single buttefly hovers by, miraculous
mardi 2 avril 2013
dimanche 24 mars 2013
627. Un cadeau
He hears the Cry of the Sedge
W.B. Yeats
I wander by the edge
Of this desolate lake
Where wind cries in the sedge:
Until the axle break
That keeps the stars in their round,
And hands hurl in the deep
The banners of East and West
And the girdle of light is unbound,
Your breast will not lie by the breast
of your beloved in sleep.
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C'est un peu triste, je sais... mais ça me trotte dans la tête depuis que je l'ai lu ce matin (dans Selected Poems de W.B. Yeats, Ed. Faber & Faber), alors je le mets ici.