Wolf Hall
Hilary Mantel
Ed. Fourth Estate
"But I want him north", Howard says. "Tell him to go. Tell him Norfolk says he must be on the road and out of here. Or -- and tell him this -- I will come where he is, and I will tear him with my teeth".
"My Lord". [Cromwell] bows. "May I substitute the word 'bite' ?"
Norfolk approaches him. He stands far too close. His eyes are bloodshot. Every sinew is jumping. He says, "substitute nothing, you misbegotten --" The duke stabs a finger into his shoulder. "You... person," he says; and again, "you nobody from Hell, you whore-spawn, you cluster of evil, you lawyer".
D'habitude j'ai horreur des romans historiques ; mais celui-ci n'en est pas un à proprement parler. Il s'agit de la vie romancée de Thomas Cromwell, que l'auteur rend extrêmement attachant (oui, j'ai un léger crush, maintenant...), alors que c'est une figure très controversée de l'histoire anglaise.
Il est un peu difficile à lire ; tous ces "he", on ne sait plus très bien de qui on parle (je devrais pourtant avoir l'habitude avec la littérature japonaise médiévale et ses "la femme de l'aile nord", "la jouvencelle du pavillon aux pivoines"). Mais il est rare que je me répète les dialogues d'un livre comme ceux d'un film.
Et c'est intéressant, ce rapport entre l'homme -- le vrai, celui de 1485 --, la figure historique des livres d'histoire, et le héros du livre -- qui n'a pas grand'chose à voir avec les deux précédents, je suppose. La réalité ressemble à la fiction en ce moment chez certains grands de ce monde... dans ce livre c'est l'inverse.
[Edit : Je rajoute un lien vers la critique du New Yorker, qui dit exactement ce que je pense -- exprimé plus clairement.]